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27. François D’Haene, ultratrailer d’élite

AnBé Hannotte 10 mai 2022

François D’Haene, ultratrailer d’élite : l’humilité des grands

Rencontrer François D’Haene, c’est rencontrer la force tranquille d’un athlète accompli

On ne présente plus François D’Haene dans le monde de l’ultratrail.  Il détient de nombreux titres mondiaux dans cette discipline où les podiums (et principalement la première place) se préparent pour lui lorsqu’il annonce une participation.

Mais François est avant tout un amoureux de l’aventure que lui propose l’ultratrail.

(c) Philipp Reiter, courtesy of François D’Haene

 

Quand il s’inscrit aux courses, c’est plutôt pour avoir une bonne excuse pour s’entraîner et passer le plus de temps à jouer dans la géographie de son terrain de jeu préféré: la montagne. Toujours surprenante, toujours changeante, jamais décevante, François la parcourt sans jamais se lasser. L’hiver il performe dans le ski alpinisme, l’été l’ultratrail reprend ses droits sur son entraînement.

(pour ceux qui ne connaissent pas le ski alpinisme – voir cet épisode avec Inka Belles pour découvrir cette autre discipline magnifique et très physique)

Et comme dans tous les sports en haut niveau, ce sont des leçons de vie qui s’apprennent à grands coups de sueur: aimer le chemin plus encore que l’objectif, l’aventure avant la destination. Redécouvrir la valeur de la patience, de l’humilité, de la résilience et de la ténacité.

(c) jsaragossa, courtesy of François D’Haene

 

François D’Haene est aussi un modèle d’équilibre: il a la sagesse de ne pas laisser son sport prendre toute la place dans sa vie. Un équilibre sans quoi rien n’est possible longtemps.

Dans cet équilibre, on trouve son rôle de conjoint et de père, et… les bonnes choses! François a aussi été vigneron dans le Beaujolais et garde un pied actif dans ce terroir (hello les vins du domaine du Germain).

(c) Philipp Reiter, courtesy of François D’Haene

Les points communs entre le vin et l’ultratrail? L’amour des terroirs et la convivialité. Et ça, c’est tout François.

François D’Haene était de passage en Belgique en ce mois d’avril 2022 dans le cadre d’un stage trail avec TraKKS – l’occasion pour moi d’aller l’interviewer (merci à Christophe Thomas de TraKKS pour cette belle opportunité, et merci à François, toujours fort sollicité, d’avoir accepté!)

PS: j’ai pu goûter avec Valentin Francavilla une de ses bouteilles grâce à Louis-Philippe Loncke, il est vraiment sympa, en toute objectivité (sympa je parle du vin… et de Louis-Philippe aussi… et de Valentin aussi évidemment… enfin bref! Et si vous voulez connaître l’histoire un peu folle de comment cette bouteille est parvenue de François jusqu’à nous pour faire une surprise à Valentin qui le mérite bien, alors zyeutez ici. C’est sans aucun doute ce que je préfère dans l’aventure podcastique: quand les guests deviennent des copains).

(c) Philipp Reiter, courtesy of François D’Haene

Extrait de l’épisode :

« On ne mérite jamais vraiment la montagne. C’est plutôt une chance qu’on a d’y être. Après moi c’est vraiment comme ça que je la pratique, c’est-à-dire qu’en gros je choisis mes courses. C’est un peu l’excuse, les courses : Je me suis inscrit à telle ou telle courses du coup il faut que j’aille m’entraîner, donc il faut que j’aille en montagne, donc il faut que j’aille m’habituer, il faut que j’aille faire des longues journées dehors.

Moi c’est un peu comme cela que je le vis. Ce n’est pas: « Oh là là il faut que je m’entraîne pour pouvoir être là le jour j’ai de la course ». C’est plutôt : « comment est-ce que je pourrais faire pour passer plus de temps en montagne et m’entraîner et aller faire des trucs que j’aime? » Et en fonction de cela, je choisis mes courses.

(c) Philipp Reiter, courtesy of François D’Haene

Le fait que la Hard Rock soit une course en altitude, sur un terrain un peu technique, un petit peu engagé, c’est parfait; Je me dis du coup qu’il faut que j’aille m’entraîner, bonne excuse! Il faut que j’aille m’entraîner en haute montagne, donc que j’aille faire un peu des sommets type alpi en France, que j’aille jouer un peu dans la neige avec les glaciers, jouer un peu avec des terrains techniques, … Ça tombe bien j’en ai plein autour de la maison dans le Beaufortain. Ça m’oblige à aller dehors … Ah ben zut alors il faut que j’aille m’entraîner! (comprendre l’inverse évidemment)

Donc voilà… sans dire que je la mérite… pour moi, c’est un peu l’excuse pour aller jouer dans cette montagne. C’est ce que j’aime et ma passion, d’aller passer ces longues journées dehors à crapahuter, à chercher ses chemins, à jouer avec la montagne. Et quand on est le jour de la course et bien tant mieux, c’est top mais c’est aussi pour tous les entraînements qu’on a vécus en amont qu’on est là. »

François D’Haene, interview Storylific, Liège, 05-04-2022

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