#47.Jean-Albert Lièvre et ses baleines
Anbé
Discussion avec Jean-Albert Lièvre, réalisateur du film Whale Nation ou les Gardiennes de la Planète
Dans cet épisode, Jean-Albert Lièvre, est le réalisateur du film « Les Gardiennes de la Planète. Il nous raconte son parcours ».
Son parcours l’a conduit à filmer des scientifiques étudiant la canopée de la forêt primaire du Costa Rica, sous les immenses réseaux de cordages qui relient les cimes tels des toiles d’araignées.
Repéré par Nicolas Hulot, il entame une collaboration avec lui, parcourant les quatre coins de la planète pour Ushuaïa TV. Cependant, l’élément le plus marquant de son parcours est la sensibilité qu’il développe envers l’environnement.
D’une part, il observe continuellement la nature pour capturer des images exceptionnelles. D’autre part, il découvre les bienfaits de la nature sur sa mère, Flore, atteinte de la maladie d’Alzheimer. En la retirant de l’établissement où elle s’affaiblissait, il l’emmène sur son île natale, la Corse, où l’affection et le contact avec la nature lui redonnent véritablement goût à la vie. Cette expérience donnera naissance à un film touchant et important, intitulé « Flore« , qui a réellement eu un impact significatif.
La nature est source d’émerveillement et de guérison. Elle inspire également. Ainsi elle a inspiré le poème « Whale Nation » de Heathcote Williams, un hommage magnifique à la grâce des baleines et un plaidoyer vibrant contre la chasse indigne qui persiste dans certaines nations. Ce poème a à son tour inspiré Jean-Albert Lièvre pour réaliser le film « Les Gardiennes de la Planète« .
Jean-Albert a su rester fidèle à l’esprit et aux mots de l’œuvre d’Heathcote Williams. En combinant l’enchantement poétique avec des informations de style documentaire. Mais il apporte également une dimension unique qui permet de restituer la grandeur de ces créatures sublimes et de nous immerger à leurs côtés, avec nos yeux et nos cœurs : le grand écran.
Et cela revêt une importance capitale. Les documentaires peuvent fournir des informations, des chiffres, des faits, mais malheureusement les statistiques ne poussent personne à protéger notre planète. Le changement ne survient que lorsque nous sommes touchés. Et quoi de mieux que la poésie et le cinéma, pour atteindre cet objectif ?
« C’est un peu le but de ce film, de montrer que nous ne sommes pas la seule société intelligente sur terre, qu’il y a d’autres sociétés qui sont là depuis bien plus longtemps que nous, qui connaissent cette planète peut-être mieux que nous.
On a quelque chose à apprendre d’elles et on réalise qu’on n’est pas seuls. Simplement on utilise notre intelligence différemment. Nous, on utilise notre intelligence pour adapter l’environnement à nos besoins. Alors que les baleines, elles utilisent leur intelligence à vivre en harmonie avec leur environnement et à s’adapter à l’environnement. »