Devenir photographe et vidéaste de voyage, le parcours de Barrons-nous
Clem et Mumu
Tu as toujours rêver de partir à l’aventure, d’explorer les grands espaces, de les photographier et d’en vivre ? Alors lis bien cet article, c’est une mine d’or !
Harmony de Barrons-nous partage avec nous son parcours. Cela te permettra de comprendre comment un projet personnel lui a donné l’opportunité de devenir vidéaste et photographe professionnelle.
Bref, elle nous raconte comment d’un emploi de designer graphique en agence, elle a fait de la nature son bureau !
Barrons-nous, en quelques mots
Harmony est originaire de Bourges, elle a 27 ans et vit au Québec depuis 4 ans.
Lorsqu’elle est arrivée à Montréal, elle a commencé en tant que designer graphique en agence pour développer à côté son projet de photographe et vidéaste professionnelle.
Aujourd’hui elle se consacre à son projet Barrons-nous à temps plein, à Québec.
Elle est engagée par l’industrie touristique pour leur créer du contenu, que ce soit des reportages photo ou des capsules vidéos. Elle remplit aussi des missions de rédaction et de création de contenu éditorial.
De designer graphique en agence à photographe et vidéaste freelance
Designer graphique à Montréal
La photographe est donc designer graphique de formation. Elle a obtenu un BTS en Communication. Ensuite, elle a réalisé une année de spécialisation en design graphique dans une école qui s’appelle l’ETIC à Blois.
La formation de designer graphique donne la possibilité de développer des compétences et des connaissances qui peuvent être réutilisées dans d’autres disciplines voisines comme la photo ou la vidéo : la composition de l’image par exemple.
Mais, la photographie a toujours été une passion qu’elle a finalement développée en autodidacte, à côté de ses études et de son travail.
Comment se démarquer en tant que photographe et vidéaste ?
La création d’une audience, un tremplin pour les créateurs
Le projet Barrons-nous est né sur une page Facebook. Harmony a décidé d’y poster une photo par jour pendant un an : un projet 365.
Son objectif était de faire connaître son travail et de fédérer une communauté autour d’elle. Le tout en continuant d’être employée par une agence québécoise.
Mais, c’est en créant une audience que les destinations touristiques ont commencé à s’intéresser à son travail.
La photographe a adoré ce défi. Elle nous confie que cela n’a pas été sans difficulté. Il lui a pris énormément de temps.
Au fur et à mesure des jours qui passaient, elle avait de moins en moins de photos à partager, d’autant plus qu’il s’agissait essentiellement de photos de paysage.
365 photos, ça veut dire 365 lieux différents.
Pour mener à bien son projet, elle essayait de partir en week-end et de faire des escapades. Cela devenait très difficile à concilier avec son travail en agence.
Un projet formateur
Ce défi lui a permis de progresser considérablement en photographie, même si elle regrette de ne pas avoir proposé dès le début une qualité constante au niveau de ses photos. Pour elle, c’est le point négatif du défi quotidien.
Mais son goût s’est affiné, elle s’est diversifiée, elle a pu explorer des axes créatifs.
Quand je regarde mes premières photos , j’ai l’impression d’avoir fait un pas de géant
Entre-temps, Harmony a également pu renouveler son matériel et en acquérir du nouveau, comme un drone, un appareil photo avec un capteur grand format, des objectifs professionnels.
Depuis, les entreprises de l’industrie touristique viennent la voir, car elles aiment son travail, son « oeil » que ce soit dans la photo ou la vidéo. Elles font ainsi régulièrement appel à Barrons-nous pour faire rayonner leurs destinations en fonction des différentes saisons.
Construire sa réputation de freelance
Suite à cette expérience, Harmony a donc continué de poster sur sa page des photos, mais plus travaillées, mieux construites.
Après le projet 365, je vais poster moins, mais je vais poster mieux.
Ça lui a pris un peu moins de 2 ans pour se lancer.
Quand elle a décidé de démarrer sa carrière en freelance, elle avait déjà des contrats et ses deux activités n’étaient plus vraiment conciliables.
Au début, son directeur d’agence la soutenait beaucoup dans le projet.
Mais petit à petit, ça devenait compliqué à gérer pour Harmony qui avait besoin de poser beaucoup de jours de congé. Elle était moins concentrée sur son travail en agence. Sans compter que parfois, elle avait besoin de répondre à des appels professionnels.
Finalement, la décision s’est un peu imposée d’elle-même.
Si tu comptes toi aussi quitter ton travail pour une carrière de freelance, cette approche est intelligente : tu démarres ton activité avec une base de clients. La transition est plus douce et tu peux faire de meilleurs choix.
Comment trouver ses premiers clients
Le premier contrat de Barrons-nous
La première destination qui a fait confiance à Barrons-nous c’est Tourisme Outaouais : il s’agissait en fait d’une tournée de presse de 4 jours où elle a pu découvrir les merveilles de l’Outaouais. En échange, elle devait créer du contenu et les partager sur ses plateformes de réseaux sociaux.
Rien que le fait que la destination m’invite et assume les coûts, c’était fou !
Pour les approcher, Harmony avait déjà fait une vidéo sur l’Outaouais. Elle l’a envoyé à un responsable des médias sociaux de Tourisme Outaouais qui a fait passer son travail à l’équipe des communications et du marketing. Ils ont tous aimé son travail. Finalement, ils l’ont contacté pour lui proposer son premier contrat.
Consolider son expertise
Finalement, les contrats non rémunérés se sont transformés en contrats un petit peu rémunérés, puis un petit peu plus et maintenant sacrément rémunérés
Maintenant les photos d’Harmonyne sont plus seulement destinées à ses propres réseaux sociaux, elles sont surtout destinées aux plateformes touristiques qui l’engagent.
Les reportages photo que je fais aujourd’hui répondent à des besoins clients »
Être un créateur qui répond à un besoin
Lorsqu’elle est engagée par une destination, elle définit précisément les besoins du client, établit des objectifs précis et une liste spécifique d’images dont ils ont besoin.
Souvent, elle laisse la possibilité au client d’acheter des clichés supplémentaires.
Une fois la mission finie, elle fait alors choisir les images aux clients avant de les traiter. Les photos, une fois remises aux clients, se retrouveront sur leur site web, leur page Facebook, etc..
Répondre à un besoin client et d’être en phase avec ses objectifs est le meilleur moyen pour toi d’être rémunéré à ta juste valeur. Tu n’es plus un simple prestataire, tu es un partenaire.
Proposer des projets
Il y a un deuxième aspect de son métier, où elle contacte des clients, car elle a déjà un projet en tête.
Par exemple, elle a approché Tourisme Québec : elle avait une idée de vidéo à faire pour la magie des fêtes. Finalement, ils ont adoré l’idée et ont débloqué un budget pour ce projet.
Avancer étape par étape
Harmony considère que pour percer dans ce métier, il faut commencer petit à petit, par étapes. Au début, il faut accepter de faire des missions gratuites pour se construire un portfolio, se faire connaître et montrer ce que l’on est capable de faire.
L’important étant d’établir une relation de confiance avec ses clients. Ainsi, de fil en aiguille, les petits clients deviennent des clients importants.
Le matériel photo et vidéo de voyage
Ambassadrice pour Canon Canada
Aujourd’hui, je suis commanditée par Canon Canada, pour moi c’est une vraie réussite…
Ainsi, Canon lui envoie du matériel qu’elle essaie et elle écrit des reviews sur le matériel testé. Par exemple, le fabricant lui a fait essayer toute une gamme d’appareils photo Mirrorless.
Autre avantage, Canon lui prête du matériel quand elle en a besoin pour ses missions avec les différentes destinations touristiques.
matériel vidéo et photo essentiel en voyage
Si Barrons-nous devait partir en mission avec seulement 2kg de matériel photo, voici ce que Harmony choisirait :
- un appareil Mirrorless (pour sauver du poids !)
- objectif grand-angle 16-35mm f.2/8 LII
- drone Mavic Pro
Les conseils de barrons-nous pour démarrer sa carrière de photographe et vidéaste
Ne pas oublier de se faire plaisir
Pour Harmony, quand tu n’aimes plus ce que tu fais, il faut arrêter. Il ne faut pas oublier les raisons qui te poussent à faire ce métier.
Il lui est déjà arrivée d’aller en mission pour des destinations et elle ne trouvait pas le lieu joli, il ne l’inspirait pas ou les conditions météo n’étaient pas optimales. Elle s’est rendu compte qu’elle ne faisait pas du bon travail et elle ne se faisait pas plaisir.
Aujourd’hui elle a la chance de pouvoir être sélective dans le choix de ses missions.
En parlant de projets moins intéressants :
Il ne faut pas que ce soit la majorité de tes projets sinon tu vas vite te lasser et tu vas vite te décourager
Ne pas baisser les bras
C’est un travail difficile avec des échecs, des contrats qui s’annulent, des clients qui s’en vont, de la concurrence moins chère que toi, etc. Barrons-nous te conseille de faire une pause quand ça ne va pas. Pars en vacances au soleil, fais autre chose, essaye de te recentrer et de savoir si tu as envie de continuer dans le domaine.
Si tu sens que c’est vraiment ça que tu veux faire, il faut persister et ça finira par payer.
Accepter ses erreurs
Des erreurs, j’en ai commis énormément et j’en fais encore aujourd’hui.
Lorsqu’elle a commencé, Harmony a commis plusieurs erreurs et il lui arrive encore d’en faire aujourd’hui. Mais pour elle, c’est aussi ce qui lui permet de progresser et de faire encore mieux pour la prochaine fois.
L’Islande, la destination coup de coeur de Barrons-nous
La destination qui a le plus marqué Barrons-nous, c’est l’Islande. Au début Harmony n’était pas très emballée par la destination, elle l’avait déjà vue sous toutes les coutures en photos, elle avait peur d’avoir seulement de la pluie… Elle voyait ce pays comme cher et tout gris ! Finalement, la créatrice y est allée pour faire plaisir à son
Une fois sur place, le voyage a très mal commencé avec du froid et 4 jours de pluie ! Après cette épreuve, la magie a opéré, notamment en visitant le Landmannalaugar ! Harmony avait l’impression d’être sur une autre planète et elle est revenue enchantée de son voyage.
Partir dans le Grand Nord québécois pour couvrir une expédition
Harmony est en discussion pour partir en mission au Nunavik (au nord du Québec), une région inaccessible en voiture. Le seul moyen pour y aller est en avion. Elle devrait y faire un reportage photo ainsi qu’une vidéo sur une expédition d’une dizaine de jours en ski de fond. Cette expédition sera accompagnée par des guides inuits : ils vont donc dormir dans des igloos, observer les bélugas et les ours polaires, suivre des troupeaux de rennes, ou encore voir des aurores boréales.
La gestion des batteries quand on est un créateur nomade
Forcément, une question nous vient en tête, comment gérer les recharges des batteries dans ce contexte ?
Les guides inuits auront un groupe électrogène pour que Barrons-nous puisse recharger les batteries de ses appareils en soirée.
Il faut savoir que les rigueurs du climat canadien peuvent être difficiles pour gérer les batteries. Elles se déchargent vite au froid.
Harmony s’est d’ailleurs acheté un convertisseur 12v vraiment indispensable selon elle lorsque l’on part en mission et qu’on a une voiture à disposition : WAGAN Tech Smart AC 400W USB+.
Nous avions un dispositif similaire en Australie, Clem pouvait ainsi travailler sur ses contrats dans le van, pendant que Mumu conduisait.
Ce qu’il faut retenir
- La création d’une audience grâce à un projet personnel a permis à Barrons-nous de se faire remarquer par l’industrie touristique
- Barrons-nous a construit un portfolio solide et s’est spécialisé dans un domaine pour devenir une référence.
- Harmony a développé une relation de confiance avec ses clients et peut travailler sur des projets de plus en plus intéressants.
- Ne pas dire oui à tous les contrats au risque de perdre la flamme et l’intérêt pour ce que tu fais. Si tu ne t’amuses pas lorsque tu crées, ton travail perd de sa qualité.
Tu peux suivre Barrons-nous sur Facebook, Instagram, YouTube et sur www.barrons-nous.com