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Quelqu’un venu d’ailleurs

Dopi


Je cherche des gens différents, ici. Ou je passe des frontières pour aller là-bas, ailleurs.

Ici, j’héberge des voyageurs étrangers. Ici, je guette les langues étrangères parlées dans le bus. Parfois je reconnais la langue parlée. Et souvent, non. Alors j’interroge les gens.
Là-bas, je suis tout ouïe, je me fonds dans le paysage. J’observe, je cherche à comprendre. Je trouve des gens qui m’expliquent.

Fabrication au fil du temps

Depuis quelques années j’enregistre des conversations avec certains/certaines de ceux que je rencontre. Et je fabrique ce podcast.

Souvent on parle anglais. Mais pour ce podcast je retiens avant tout des conversations en français. Parce que c’est toujours un peu compliqué de gérer une traduction audio. Je n’aime pas les voix qui se superposent. C’est souvent assez pénible, surtout quand on parle un peu la langue d’origine et qu’on essaye de la suivre, de la deviner sous la traduction.

Composition sonore d’une rencontre

Mon podcast est donc à base d’entretiens. – Une personne par épisode.

Chaque épisode est une rencontre pour moi, l’idée est que ce soit une rencontre aussi pour l’auditeur/l’auditrice.

Une situation intéressante et un peu “sans filet” consiste à faire connaissance autour des micros.
Je l’ai fait souvent. Je ne sais à peu près rien de la personne avec laquelle je vais m’entretenir, on lance l’enregistrement et c’est parti. Ce qui se produit, dans ce cas-là, c’est qu’évidemment je vais poser de “vraies” questions, c’est-à-dire des questions dont je ne connais pas déjà la réponse.

Conversation sans filtre

Au début, j’enregistrais dans les conditions du direct. Je ne faisais quasiment pas de montage. Au cours de l’entretien, je cherchais parfois à imaginer la question suivante, le rebond suivant.

Aujourd’hui, je me laisse pleinement embarquer par l’échange. Je suis à l’écoute. Et je rebondis sur les mots, les idées, les silences, les interrogations, les imprécisions, les silences de mon interlocuteur/interlocutrice.

En fait je suis toujours étonné par le nombre de questions, de chemins qui s’ouvrent à chaque instant. Il ne s’agit donc pas d’imaginer comment avancer mais plutôt de choisir entre mille pistes qui s’ouvrent…
Oui, c’est ça, une histoire de choix, en permanence.
Et c’est ce qui fait qu’en réécoutant l’entretien je me demande parfois pourquoi j’ai suivi tel chemin que plutôt tel autre.
Evidemment, c’est aussi lié à mes préoccupations, à mes interrogations du moment.
C’est lié aussi à tous les entretiens que j’ai déjà menés. Car je ne veux pas m’ennuyer, être dans la répétition ou la recette.

Profil sur le fil des interlocuteurs

Mes interlocuteurs/interlocutrices sont des jeunes.
Je tente de diversifier les pays, les régions du monde.
L’un des fils conducteurs des conversations se rattache à l’interculturel : quelles ressemblances/différences entre ce qui se fait, se pense, se vit ici et ce qui se fait, se pense, se vit là-bas ?

J’écoute, je reformule, je poursuis, je m’intéresse…

Je reformule parfois tellement, pour être sûr d’avoir bien compris, pour encourager l’autre à aller plus loin, que je suis parfois obligé de faire des coupes au montage parce que ça pourrait devenir agaçant pour l’auditeur/l’auditrice.

Maintenant je laisse les conversations se développer, les enregistrements sont plus longs.
Alors je dois faire davantage de montage pour rester dans le format prévu car c’est un podcast qui est aussi diffusé en radio.  

Ah j’allais oublier une dimension importante : pour moi c’est réussi quand ça a été à la fois intense et léger, quand on a la fois abordé des choses importantes et rigolé…

Dopi

Quelqu’un venu d’ailleurs

Conversation avec un étranger·e

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