Alessandra Villa

Vous savez quand votre mère vous fout la honte devant vos amis en racontant des épisodes embarrassants de votre enfance ? L’un des préférés de ma mère est le suivant : quand j’étais petite, je roulais partout dans la maison avec mon tricycle en plastoc. Drrrr… drrrr… drrr… toute la journée. Elle avait tellement ce drrrr… dans la tête, qu’elle avait l’impression de m’entendre même la nuit. Une nuit elle veut en avoir le cœur net et se lève pour vérifier. Et je suis vraiment en train de rouler dans le salon, tranquillou, à trois heures du matin.

Oui, ça me fout un peu la honte à chaque fois. Mais au final ça résume bien que ma passion pour le vélo n’est pas tout à fait récente. J’ai beaucoup voyagé à vélo, souvent en solitaire et pendant de longues périodes. Et quand j’ai décidé de quitter une carrière académique bien lancée, j’ai pas fait les choses à moitié. Un Master en Tourisme durable, une formation de mécanicien, j’ai créé un projet pour apprendre aux femmes, souvent migrantes, à faire du vélo et à le réparer…
Voyager et habiter dans différents pays européens m’a donné l’occasion d’observer les façons variées dont le vélo est utilisé entre Oslo et Palerme, de Paris à Berlin. Inutile de dire que le sujet est vaste.
On en a parlé lors de ma chronique, chaque dimanche à 21h dans l’émission Voyages sans ailes saison 4.