Au delà des murs #55 – Destination France#3
Flo' et Steph 8 juin 2020
Bienvenue dans Au Delà des Murs version hebdo tous les lundis à 21h ! Au programme le voyage autour une thématique spécifique !
Ce soir voyage thématique avec la France en destination !
Avec Antoine Selosse on part direction en direction des chemins de Saint Martin
En fait Antoine est le créateur du centre culturel européen de Saint Martin de Tours. Alors il nous parlera de 3 chemins traversant divers départements. En l’occurrence il nous laissera la possibilité d’en faire au moins une partie à défaut de pouvoir tout explorer.
Allo La Planète : Quel est votre rapport personnel à saint Martin ?
- Antoine Selosse : “Ma vie a commencé par un clin d’œil à l’apôtre des Gaules, puisque je suis né à la clinique Saint-Martin, à Roubaix ! Puis, quand j’avais 6 ans, ma famille s’est installée près de Tours, où Saint Martin fut évêque au IVe siècle. Donc j’ai passé une grande partie de mon existence dans cette ville où ce saint est omniprésent. Par la fenêtre de mon appartement, je voyais chaque jour sa statue au sommet du dôme de la basilique qui lui est consacrée. Alors forcément je me suis alors intéressé à sa vie et j’ai été touché par son geste devenu légendaire, appelé « la Charité de saint Martin » . En garnison à Amiens, il divisa son manteau d’un coup d’épée et en donna la moitié à un pauvre transi de froid. Et je me suis posé la question : « Que signifie ce geste aujourd’hui au XXIe siècle ? » C’est ainsi que saint Martin m’a mis en chemin depuis plus de quinze ans.”
- les mots-clés qui caractérisent les chemins de saint Martin de Tours sont plus que jamais d’actualité. Antoine Selosse, à l’initiative de ces itinéraires, les met en pratique dans sa vie, bien au-delà de ces chemins qui relient la Touraine à la Hongrie, à l’Allemagne, aux Pays-Bas et à l’Espagne.
- A. : En 2004, j’ai donc créé trois chemins relatant la vie de ce soldat devenu évêque Avec des universitaires et des amis, nous avons mis en place ce chemin en collaboration avec le Centre culturel européen saint Martin de Tours, en Touraine-Poitou, . Ces itinéraires ont ensuite pris une dimension nationale et européenne. Aujourd’hui, plus de 5 000 km de parcours sont identifiés en Europe.
ALP : Comment avez-vous eu l’idée de créer les chemins de saint Martin ?
- A. : “En juillet 2002, j’ai effectué un pèlerinage à pied à la découverte du patrimoine dédié à saint Martin. J’ai suivi un trajet entre les villes de Tours et de Saint-Jacques-de-Compostelle. La providence a voulu que je rencontre, à mi-parcours, l’auteur d’un guide pratique sur ces voies jacquaires. En l’écoutant me raconter son expérience d’écriture, j’ai eu l’idée de faire redécouvrir en France le grand pèlerinage de la Gaule (appelé « Gallicana peregrinatio ») vers le tombeau de saint Martin de Tours qui est surnommé le treizième apôtre. »
Le geste de saint Martin symbolise bien sûr le partage.
- A. : “Et que faut-il partager ? Tout : l’eau, l’air, la nourriture, les ressources, les savoirs, les cultures mais aussi l’accès à l’éducation, au travail, à la santé, au logement. Nous sommes si nombreux sur cette planète ! Si nous ne partageons pas ses ressources, qui sont limitées, ce sera la fin de l’humanité. Enfin, cette nécessité nous invite à prendre conscience de l’interdépendance entre l’homme et la nature tout entière (univers animal, minéral et végétal).”
ALP : Cherchez vous à transmettre de ces valeurs sur les chemins de Saint Martin?
- A. : “Les marcheurs-pèlerins qui empruntent ces chemins sont en effet invités à découvrir l’identité locale des territoires traversés (patrimoine rural, savoir-faire). En général ils cherchent à échanger avec les habitants et à découvrir des espaces naturels sensibles. Notre objectif est de donner du sens à leur marche en les sensibilisant aux changements en cours. Alors nous les invitons à découvrir des choses simples, en faisant émerger une démarche durable et responsable. Aussi nous les encourageons à adopter de nouveaux comportements. De cette façon ils participent à un projet d’intérêt général axé autour du partage et de la solidarité.”
ALP : C’est tout à fait dans l’esprit de Laudato Si !
- Laudato Si est une encyclique du Pape François et initie la “sauvegarde de la maison commune”. C’est un peu la doctrine écolo de l’Eglise catholique.
- A. : “C’est effectivement un modèle de nouveau chemin qui permet de redécouvrir, au niveau local et national, notre histoire, nos communes, nos paysages, nos terroirs. Il valorise le patrimoine commun et promeut la conscience, comme on l’a vu, de l’interdépendance entre les humains et la nature. C’est une autre façon de voyager en parfait accord avec celui qui a inspiré ces chemins : Saint Martin.”
Ensuite avec Nicolas Klee nous partons en direction parle du Parc régional naturel des monts d’Ardèche
- Il s’occupe de la communication touristique du Parc Régional des Monts d’Ardèche. Les monts d’Ardèche sont un peu la face cachée de l’Ardèche. C’est un territoire de moyenne montagne, idéal pour les amoureux de la nature, avec ses beaux paysages. Justement c’est un espace qui offre la possibilité de faire de la randonnée, du VTT, du kayak, du parapente.
- Entre autres, on peut découvrir le Mont Gerbier de Jonc. Quand on est en haut, on voit une bonne partie de la chaine des Alpes. Nicolas explique que les activités ont bien repris, que ce soit en pleine nature ou sur les sites de visites qui ont rouvert. D’ailleurs c’est le cas de beaucoup de musées, châteaux et abbayes. De plus des efforts ont été faits sur les tarifs.
- Parmi les activités possibles, on retrouve le vol en parapente, un parcours d’art contemporain qui suit le GR7. En effet pour valoriser le patrimoine, les artistes proviennent de partout. On trouve aussi les activités à vélo, la descente de l’ancienne voie ferrée d’environ 50 km ou la découverte de la vallée de l’Eyrieux.
MUSIQUE : “Effets secondaires” de Grand Corps Malade
Yohann du parc des Ecrins nous parle des randonnées en âne
- Il a été président de la Fédération Nationale Anes et Randonnées (FNAR) et ce jusqu’à il y a 2 ans. et de l’association Lou Pa de l’Aze Yohann nous parle des randonnées en âne. La FNAR représente 60 âniers qui proposent de la rando libre et accompagnée.
- Au travers de ses activités, il fait la promotion d’un tourisme vert, de la défense d’un animal, l’âne. Ce compagnon de marche ouvre les portes et délie les langues. De plus il reste la meilleure débroussailleuse et permet l’ouverture de nouveaux parcours .
- C’est aussi une ouverture sur âne et handicap. La charte répond au respect de l’animal, éduqué à la randonnée de qualité, adaptée au passage des ânes, avec un maximum de conseils pratiques pour que tout se passe bien.
- Accompagnés d’un âne les gens peuvent se recentrer sur la découverte en famille et faire du portage et du bivouac en totale autonomie. Les hébergeurs sont en crise sanitaire, certains refuges n’ouvriront pas. L’association de Yohann, Lou Pa de l’Aze représente une dizaine d’ânes de randonnée en Isère et dans les Hautes Alpes. Il invite à des balades sécurisées sur des sentiers situés sur le Taillefer ou sur le plateau d’Emparis.
Nous terminons cet épisode avec Paul de l’émission la France baladeuse qui nous parle du Haut Languedoc
- Paul était confiné à Montpellier dans l’attente de son voyage à Lanzarote, archipel des Canaries. Son départ était initialement prévu fin mai. Dans son cas, pas évident d’être confiné, surtout pour quelqu’un qui voyage tout le temps depuis 1 an et demi. Mais coronavirus oblige, il attend dans un appartement. Alors il occupe ses journées à faire de la rédaction web et réaliser ses podcasts. D’ailleurs il nous parle de la fameuse « La France Baladeuse », émission diffusés sur Allo la Planète et qui nous fait bien voyager. Donc être confiné c’est pas évident, mais de sa fenêtre il a pu observer des petites initiatives positives qui remontent le moral !
- Maintenant Paul peut reprendre ses projets, dont celui de nous emmener à la découverte du Haut Languedoc.