Recoins du Monde
Bruno Auboiron 12 mars 2024
Recoins du Monde
Cette chronique littéraire au fil des chemins et des cartes du Monde, nous entraîne sur les pas d’un infatigable voyageur Timothée Cambon et son livre « Recoins du Monde ».
Objectif Mongolie
Avec ses deux années sabbatiques pour faire le tour du Monde, Timothée Cambon nous invite à suivre son voyage au long cours en deux parties. La première le guide de la France à l’Indonésie en passant par la Mongolie en trente mille kilomètres et le second pour un tour du Monde complet en un peu plus de quarante-sept mille kilomètres. De cette expérience unique, l’auteur fait naître deux films moyen métrage réalisés grâce à sa petite caméra de poche : Objectif Mongolie et Le Tour du Monde spontané. Vivre l’aventure c’est merveilleux, la partager c’est encore mieux.
Garder les pieds sur terre
« Je pense sincèrement que ce voyage posera les fondations de ma vie. Connaître la faim, le froid, la peur, l’insalubrité, l’inconfort et la soif me permettra de toujours garder les pieds sur terre pendant que je viserai les étoiles. »
Timothée Cambon ne se sent pas à sa place dans la vie d’étudiant qu’il mène, alors il prend une décision : il part.
La peur
Mais plus l’échéance du départ approche, plus le stress l’envahit. Il a peur de franchir le premier pas qui précède tous les autres qui le mèneront vers la Mongolie.
Écrire un livre
L’écriture de Timothée Cambon est sincère, sans fioritures inutiles. Il avoue ses lacunes en français, mais elles ne se sentent pas vraiment à la lecture, pourtant dans les remerciements il insiste : « Ni moi, ni mes proches, encore moins ma prof de français n’auraient pu imaginer que j’écrive un livre. » Qu’il se rassure, il est pourtant écrit et bien écrit, et sa lecture est plaisante.
La vie sur les hauteurs
Une fois arrivé en Mongolie, il va prendre la direction de la steppe en compagnie de Bayaraa pour retrouver la famille de ce dernier avec laquelle il va vivre à présent, pour un temps. La vie sur les hauteurs de la steppe est tout autre que la vie dans une école d’ingénieur et Timothée Cambon en goûte la différence et le plaisir. Il est accueilli dans une cabane nichée à mil neuf cent mètres d’altitude entre deux pans de montagne. Elle est bâtie en troncs d’arbre empilés et est le royaume de Hote, la tante de Bayaraa. Petit à petit, l’auteur s’adapte à cette nouvelle vie et son récit nous en livre les moindres détails avec un souci constant de réalisme.
Se laisser du temps
Le but de son voyage est de lui laisser du temps tout en lui donnant une grande ouverture d’esprit afin qu’il ait le loisir d’aller à la rencontre de lui-même pour qu’il puisse tracer une ligne franche en direction de son avenir. Au bout de quelques semaines, Timothée Cambon quitte la Mongolie après un petit détour par le désert de Gobi et c’est par avion qu’il gagne Pékin et l’Indonésie avant mettre fin à son premier voyage.
Le début du tour du monde
Cette expérience mongole fut fatale à Timothée Cambon, il attrapa le virus du voyage. Alors la question suivante n’était pas de savoir s’il repartirait, mais quand il repartirait ! Suit alors son tour du Monde qui débute par la recherche d’un voilier pour traverser l’Atlantique. L’idée est de tout faire en stop, bateau stop, auto stop et pourquoi pas bateau stop…
faire grandir sa foi en l’humanité
Les deux années qu’il passe sur les routes et les océans du Monde n’ont pas été vaines. Elles lui apprennent la confiance en soi et font grandir sa foi en l’humanité. Il avoue, sans doute dans un sourire, qu’aucune école ne peut être aussi formatrice que celle offerte par le voyage. Deux années aussi pour comprendre qu’il ne doit pas courir après des chimère. Si quelque chose n’existe pas, il lui faut l’inventer. Qu’inventera Timothée Cambon pour demain ?
« Recoins du Monde », de Timothée Cambon, en autoédition, est disponible auprès de l’auteur sur les réseaux sociaux
Bonne lecture à tous.