Chiloé et ses légendes

Ah, l’île de Chiloé… Il faut que je me confie à quelqu’un ! C’est trop lourd, il faut que je parle. Pas de bol, tu as cliqué sur la photo de cet article et c’est tombé sur toi.

Assieds-toi. Je vais tout te raconter. Et oh ! Non, non ! Reste ici et ne me fait pas croire que tu n’as plus de batterie ! Donc je disais quoi ? Ah oui ! Je me suis bien fait arnaquer ! Par ma femme en plus. Elle se lève un matin en m’annonçant :

-« Chéri on part en vacances ! »

– « Mais quand ? »

– « Maintenant ! »

-« Mais où ? »

-« Sur l’île de Chiloé ! »

-« Je ne connais pas. »

-« C’est une île dans le Pacifique ! ».

Je me dépêche de faire mon sac, de prendre des tongs, mon maillot de bain, une chemise à fleurs et un chapeau de paille. 17 heures de vol plus tard… C’est le choc thermique.

Découverte de Chiloé

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’île de Chiloé est bel et bien une île du Pacifique. Si vous imaginiez les cocotiers, le sable blanc, le soleil, fuyez vite. C’est une île du Pacifique certes mais ici c’est plutôt ambiance Irlande ou Écosse.

J’y suis venu quelques jours au cours de mon voyage au Chili et je dois bien avoué que j’ai été conquis par la magie des lieux.

J’ai adoré la mythologie de Chiloé qui rend l’atmosphère magique, l’architecture unique des églises en bois, les façades des maisons colorées qui ressemblent à des écailles de poissons, faire des balades sous un ciel menaçant (il pleut quand même ici 300 jours par an), les ports bordés de palafitos, rentrer le soir et manger un délicieux curanto, la spécialité de Chiloé.

En résumé, prenez quand même de quoi vous protéger de la pluie et venez découvrir l’île de Chiloé.

La légende du Trauco

La mythologie chilote est d’une richesse incroyable. Les histoires étranges, les croyances, les superstitions appartiennent au quotidien de ses cent quatre-vingt mille habitants.

Le Basilisco serait par exemple un serpent maléfique qui paralyse à vie ceux qu’il mord. La Pincoya, déesse de la fertilité, danse parfois sur les vagues. Il vaut mieux la croiser elle que le Caleuche. C’est un navire conduit par un équipage de sorciers qui croise dans les eaux froides des alentours.

Le pire d’entre tous est le Trauco. C’est un nain des forêts qui marche sur des moignons et qui malgré sa laideur légendaire séduit et engrosse les épouses des marins partis trop longtemps en mer.

Mais bien sûr mesdames ! Trop facile d’accuser le Trauco !

Pour poursuivre le voyage, je vous encourage à découvrir les mystères d’une autre île chilienne perdue dans le Pacifique, ceux de l’Île de Pâques.