Les mystères de l’île de Pâques
Écrit par David Debrincat sur 21 décembre 2021
Bonjour mes baroudeurs préférés ! Vous allez bien ? Les derniers voyages se sont bien passés ? Vous avez déjà en tête vos prochaines expéditions ? Si certains parmi vous sont en manque d’idées, laissez-moi vous présenter la fascinante Île de Pâques.
Découverte en 1722 par le Hollandais Jacob Roggeveen, Rapa Nui (son nom pascuan), à mi-chemin entre le Chili et Tahiti est l’île la plus isolée du monde. Si elle doit sa réputation à ses célèbres statues, les Moai, pour le reste on ne sait pas grand-chose d’elle.
Partons ensemble pour un tour d’horizon et essayons de percer l’un des nombreux mystères qui l’entourent.
Origines du peuple de l’Île de Pâques
Encore de nos jours personne n’est capable d’affirmer de façon sûre et certaine à quand remonte le peuplement de l’île de Pâques. Plusieurs théories sur le sujet s’entrechoquent.
La plus probable, la plus acceptée aussi, raconte l’arrivée d’un peuple venu à bord de grands bateaux depuis les îles Marquises en Polynésie il y a environ 1500 ans.
D’autres hypothèses paraissent plus loufoques. Pour le pasteur américain William Elis et le Norvégien Thor Heyerdhal les Polynésiens n’auraient pas étaient capables d’effectuer un tel voyage face aux courants et aux vents contraires. Ils pensaient donc que les Pascuans étaient originaire d’Amérique du Sud, probablement du Pérou.
Pour Dumont d’Urville l’île n’était que les restes d’un grand continent englouti par les eaux. Le type a trop vu l’Atlantide ! Pierre Loti imaginait des voies romaines perdues dans l’océan (ça va pas mieux !). Je vous passe ces missionnaires qui pensaient les Pascuans d’origine hébraïque, d’autres qui les croyaient descendants d’Afrique, d’Egypte, de nos chers Vikings ou même descendus du ciel avec des vaisseaux extraterrestres !
Pourquoi les Moai ?
D’après la légende, les moai avaient pour but de personnifier les ancêtres fondateurs du clan. Ils protégeaient leurs descendants et détenaient le mana, l’esprit du Dieu. Actuellement on en compte près de 900 sur l’île et 400 autres seraient inachevées ou enfouies dans la terre.
C’est à Rano Raraku, un site magnifique et prodigieux que furent taillés 95% des moai. Le plus grand mesure près de vingt-deux mètres et pèserait au minimum cent soixante tonnes. Beaucoup plus sans aucun doute. Il est inachevé mais aurait certainement été intransportable. Il fallait environ 2 ans à une équipe d’ouvrier pour achever une sculpture. Ils travaillait le tuf volcanique (aussi tendre que du bois) à l’aide d’un marteau de basalte.
Comment les Moai ?
Aujourd’hui personne ne sait de façon certaine comment ils étaient déplacés sur parfois plus de vingt kilomètres. Voyageaient-ils allongés sur des rondins ? Etaient-ils tirés sur le dos puis redressés sur l’ahu on ne sait comment ?
La tradition orale rapporte que les moai se déplaçaient debout jusqu’à leur plate-forme. De quoi donner un certain crédit à l’hypothèse que ces géants de pierre étaient déplacés à l’aide de cordes, debout et centimètre par centimètre. Toujours des théories mais aucune certitude. Nous n’avons pas plus d’idée quant au temps que cela prenait. Une chose est sûre, le transport était très délicat puisque même pas un tiers des moai arrivait à destination. Il n’est pas rare d’en trouver à terre au beau milieu de l’île.
La carrière Puna Pau, est le lieu de sculpture des pukao. Ici aussi, le site est hanté par les hypothèses mais personne ne peut affirmer comment ces blocs de pierre rouge de dix tonnes étaient posés sur le crâne des moai.
Quant aux yeux de corail, ils étaient destinés à donner un visage vivant à l’ancêtre et permettre la transmission du mana.
Les tablettes Rongo Rongo, clés des mystères de l’Île de Pâques
Bien qu’ici tout ne soit que supposition et que nous ne pouvons être sûrs de rien, nous ne sommes même pas frustrés de ne pas avoir de réponses. La magie des mystères est plus forte que tout.
Toutes les réponses aux questions que l’on peut se poser ont disparu en même temps que la tradition orale. En 1863, quand les marchands d’esclaves péruviens ont déporté les habitants, c’est tout un pan de la culture et de la connaissance qui s’est effondré.
La résolution des mystères se trouve probablement gravée sur les tablettes rongo rongo. Personne n’est encore capable de les déchiffrer. Si quelqu’un se sent l’âme du nouveau Champollion, on est preneur !
Pour poursuivre l’aventure, retrouvez l’entretien accordé par Roland Dubertrand, l’ambassadeur de France au Chili.
Salut à tous ! Je suis David, j’ai 25 ans depuis maintenant un peu plus de 15 années. Je suis Palois d’origine maltaise. Naïf, fou, obstiné, voici donc les trois qualités (ou défauts, ça dépend du point de vue) qui m’entraînent depuis plus de 20 ans sur les chemins de notre belle planète…la suite par ICI!