12. Valentin et Théophile, des ironmen en OR
AnBé Hannotte 24 octobre 2021
Valou et Théo font partie de ces héros du quotidien qui changent le monde par leur exemple.
Dans cet épisode, partez à la rencontre de ces ironmen extraoridnaires et découvrez leur histoire surboostante.
Théophile est né polyhandicapé. Valentin voulait trouver un moyen d’avoir une vraie relation de frangin avec ce petit « extraterrestre » (un des très nombreux surnoms affectueux donnés à Théo). Ce qui les a unis? Le sport. Un jour Valentin va courir avec Théo, et Théo a tellement aimé cela que les 5km sont devenus des marathons, sont devenus des triathlons, puis des ironmen…
Ces disciplines n’existent souvent pas en handi-valide. Ils font donc les compétitions comme tout le monde. Et ça leur convient. Ils ne seront jamais sur les podiums, mais on ne voit qu’eux.
Leur histoire va droit au coeur, leur exemple inspire des changements de vie. Grâce à eux, c’est une toute autre image du handicap qui nous est donnée à voir: non une fatalité à laquelle il faut se résigner, mais un challenge qui, accepté, fédère famille et amis, appelle au dépassement de soi, et procure des moments qu’on n’échangerait pour rien au monde.
J’ai moi-même eu la CHANCE d’avoir eu une grande soeur comme Théo. C’est pour cela que j’ai pris la route pour aller les interviewer en présentiel. Et je suis profondément heureuse de pouvoir, grâce à eux, montrer un tout autre visage du handicap. J’vous adore, vous les deux plus beaux fous de la terre. Et ma p’tite Sophie, tu me manques. J’espère que cet épisode te plaira. Il est pour toi.
Valentin a une plume d’enfer. Je vous sers ici un petit extrait de ce qu’on peut trouver dans les partages qu’il fait de ses compétitions sur sa page Facebook :
« Nager face à l’Océan, c’est un peu comme marcher sur un tapis roulant à contre-sens : c’est con, et en prime on avance que dalle ! Je décide alors d’enclencher le mode « gros porc ». Ce mode, très pratique, revient à oublier quasi toutes les règles de natation telle que la glisse, la propulsion, la respiration dans le but unique de progresser quelque soit l’aspect esthétique. C’est dégueu, mais on avance, et je vois bien que la première bouée s’approche tant bien que mal. Tous les quatre-six mouvements je regarde en arrière pour vérifier si Théo est toujours dans le bateau, ce serait dommage d’avancer comme un bourrin et devoir faire demi-tour parce que Môsieur préfère le surf au triathlon ! ON A PAS LE TEMPS POUR CES CONNERIES THÉO !
Nous passons la bouée, en regardant derrière je vois que Jeremy et Thomas sont loin derrière, ce n’est pas mon esprit de compétition qui parle, mais mon amitié pour eux, je sais qu’il y a un problème. J’apprendrai plus tard que leur embarcation s’est retournée, et que nos deux familles ont fait ce qu’il fallait pour qu’ils puissent repartir. L’entraide et la solidarité, même dans les sports extrêmes, c’est précieux !
Le courant est un peu plus favorable, donc je calme le mode porcinet shooté à la cocaïne, et je pose la nage, à ce moment on a parcouru 300m, le plus gros reste à faire ! Pour vous rendre compte du scénario, je suis à 30 mètres de la pointe de l’entrée du port, un mur de 15m de haut, sur lequel viennent se fracasser des vagues de quelques mètres. C’est surréaliste. Je prends l’autre bouée sur ma droite et je nous fait entrer dans le mythique chenal du Vendée Globe. Ma nage est toujours posée, l’eau est plus calme, et Théo est comme à son habitude, calme. »
Découvrez la suite sur le compte-rendu de Valentin sur Facebook (Team Wez)! A lire dans son entièreté pour passer un super moment.
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Photos © Valentin et Théophile