Voyage t-on quand on part réaliser un documentaire ?
Flo et Steph 7 octobre 2024
Voyage t-on quand on part réaliser un documentaire ?
Dans ce nouvel épisode d’Au-delà des murs, Flo et Steph explorent le thème du voyage dans le cadre de la création de documentaires. Est-on vraiment en voyage quand on part avec une caméra et un projet ? Pour en discuter, l’émission réunit Mehdi, Ruben, Olivier et Eric, chacun ayant une perspective unique sur le lien entre le voyage et le travail de documentariste.
Entre voyage personnel et exploration visuelle
Mehdi, actuellement au Maroc pour tourner un film, évoque ses expériences de voyage de la Tunisie à l’Inde. Il admet que le cadre imposé par un projet de documentaire peut atténuer l’aspect « voyage » au sens traditionnel, car l’exploration est orientée par le besoin de capturer des images spécifiques. Pourtant, ce processus peut aussi lui donner l’occasion d’observer intensément son environnement, apportant une dimension poétique à son travail.
Filmer, une distance avec le moment présent
Ruben, réalisateur de documentaires pour Ushuaïa TV, note que le travail avec une caméra crée une distance avec les lieux et les gens qu’il découvre. Selon lui, les souvenirs se forment davantage à travers les images capturées qu’à travers ses yeux. Quand il voyage en dehors du cadre professionnel, il choisit de laisser la caméra de côté pour pleinement profiter de chaque instant.
Musique : « River » de Pano
Un voyage intérieur en hommage à la Bulgarie
Olivier, qui partage sa passion pour le cyclotourisme, raconte son projet de documentaire en Bulgarie, inspiré par les récits de son père décédé. À vélo, il explore la région tout en filmant. Selon lui, même s’il doit penser aux contraintes de la réalisation, la caméra lui permet d’approfondir ses interactions avec les habitants et d’honorer les souvenirs de son père, dans un mélange intime de voyage et de création
Une quête personnelle en solitaire
Eric, marcheur et réalisateur d’une aventure de deux ans de Strasbourg au sud du Portugal, partage son point de vue. Pour lui, la caméra est au départ un outil pour documenter une expérience personnelle. Sa démarche, ancrée dans une quête de lien avec la nature, évolue ensuite pour devenir une série documentaire. Il privilégie d’abord la rencontre avec les personnes sans caméra, puis décide de filmer si un lien de confiance s’établit.