Maria-Claudia, du Vénézuéla à la Colombie

Tout quitter pour tout recommencer. C’est ce que Maria-Claudia a dû faire lorsque son pays, le Venezuela, a sombré dans l’une des pires crises économiques de l’histoire. En 2014, l’État fait faillite et les habitants perdent tout.

Avant cette crise, 96 % des revenus du Venezuela provenaient du pétrole, ce qui permettait au gouvernement de Hugo Chávez de financer d’importants programmes sociaux. Mais en 2014, lorsque Nicolás Maduro accède au pouvoir, ces recettes s’effondrent, tout comme les finances publiques. Les répercussions pour les Vénézuéliens sont dramatiques. Maria-Claudia, par exemple, a vu son rêve de vie s’effondrer en un rien de temps. Son entreprise ferme, elle perd son emploi, la maison qu’elle faisait construire sur l’île de ses rêves devient sans valeur, et l’entreprise de construction dépose également le bilan. Pour tenter de répondre à la crise pétrolière, le gouvernement de Maduro met en place une politique d’impression massive de billets. Cela se solde par un échec : l’inflation explose et la monnaie s’effondre. Pénuries de nourriture et de médicaments, hausse de la pauvreté et de la criminalité… Les manifestations contre le régime sont violemment réprimées. En 2019, l’opposition se renforce lorsque le président de l’Assemblée nationale, Juan Guaidó, se proclame président par intérim, contestant la légitimité de Maduro.

Maria-Claudia, du Vénézuéla à la Colombie

Un espoir déçu

En juillet dernier, de nouvelles élections présidentielles ont eu lieu. Le président sortant s’est autoproclamé vainqueur, tandis que l’opposition a dénoncé des fraudes massives. Un mois après l’annonce des résultats contestés, au moins 20 personnes ont perdu la vie lors des violences qui ont suivi. Alors que beaucoup espéraient une sortie de crise grâce à ce vote, la situation semble empirer.

Depuis qu’elle est arrivée en Colombie il y a cinq ans, Maria-Claudia a réussi à reconstruire sa vie. Après avoir enchaîné les petits boulots, cette entrepreneuse dans l’âme est devenue organisatrice d’événements et propriétaire d’une auberge de jeunesse dans le nord du pays : La Familia Buena Aventura.

Les petits mots laissés par les clients et clientes de son hostel

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