Digital nomad : le fantasme de travailler en voyageant

Les pieds dans le sable, un cocktail à gauche de l’écran, la vue sur une mer turquoise à droite. Le tableau semble idéal : est-ce bien à cela que correspond la vie d’un digital nomad ? Pas tout à fait… Tu as envie de sauter le pas, toi aussi ? Voici quelques pistes pour décrire cette existence fantasmée !

Qu’est-ce qu’un digital nomad ?

La définition consacrée est la suivante : personne qui n’a pas de lieu de travail fixe et se déplace beaucoup. L’appellation émerge depuis une dizaine d’années, dans le sillage de la globalisation du monde et de la démocratisation de l’accès à internet. La digitalisation des métiers contribue, encore plus depuis la crise du Covid, à accélérer la pratique du télétravail.

Quels métiers ?

Déjà, il est évident que tous les corps de métier ne sont éligibles. Comme prérequis, il faut un métier qui n’exige qu’une connexion internet. Citons, par exemple, rédacteur, graphiste, traducteur, coach personnel en ligne, webdesigner ou webmaster. Ensuite, il faut être en free-lance (et donc bien préparer ses statuts d’autoentrepreneur) ou bien appartenir à une entreprise qui n’exige aucune présence physique. En effet, le but de la démarche est d’être libre de ses mouvements et de ne pas avoir à revenir chaque mois en France.

Une vie à la cool ?

Être digital nomad nourrit les fantasmes, c’est certain. On imagine aisément la liberté de pouvoir travailler de n’importe où, en prenant la route régulièrement, suivant son instinct. La vérité est moins enchanteresse : travailler en tant que digital nomade contient toujours l’aspect « travail ». Chaque job, même indépendant et sans contrainte d’horaire ni de lieu, n’en reste pas moins un travail qui nécessite une organisation optimale. Il faut donc toujours organiser en amont (connexion internet, transport, hébergement) pour ne pas manquer un rendez-vous en visio ou se mettre en retard sur une dead-line. Il ne faut jamais oublier que la liberté la plus totale est celle d’un voyage sans but précis ni fin programmée. Le travail de digital nomad apporte une souplesse mais contient son lot de contraintes.

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Seul, à deux ou en famille ?

Partir seul avec son travail d’indépendant en poche, c’est une merveilleuse façon de voyager avec sérénité. Déjà, les entrées d’argent constituent un matelas confortable pour avancer. Surtout, la solitude se transforme en une incontestable vertu : on peut aller où l’on veut. Le combo gagnant est là : un travailleur individuel qui voyage seul, pour une liberté de mouvement optimale.

À deux ou en famille, cela marche aussi, je sais de quoi je parle. Suivant ma compagne professeur dans des lycées français en Tunisie ou en Grèce, je n’ai qu’à allumer mon ordinateur pour rédiger des articles ou écrire des récits. Cela implique une certaine sédentarisation car il faut s’adapter au métier fixe du conjoint. L’expérience est agréable car elle se vit comme une expatriation et permet de découvrir en profondeur un pays en y restant plus longtemps qu’en tant que simple voyageur. Je recommande d’ailleurs à ce sujet la lecture des bandes dessinées de Guy Delisle, auteur et dessinateur québécois qui a suivi son épouse médecin chez MSF en Birmanie ou en Israël.

Quelle vie sociale ?

Cela peut être l’écueil le plus difficile. Travailler seul implique d’être… Seul ! Plusieurs solutions s’offrent pour contourner l’obstacle de la solitude. Vivre en auberge de jeunesse ou en colocation ou louer un local provisoirement dans un espace de co-working. S’inscrire à des événements culturels, associatifs ou sportifs permet aussi de croiser des gens, à condition, bien sûr, de savoir s’intégrer (langue, socialisation, etc.). De manière générale, le travail à la maison est moins porteur de lien social… Surtout en période de Covid !

Le verre en bord de plage, une illusion ?

Bien sûr que l’on peut prendre l’apéro en bord de plage tout en travaillant. Les embruns, le soleil, le bruit des vagues, les bulles dans la bière : le cadre rend le travail plus grisant ! Il faut simplement penser à ranger son ordinateur avant d’attaquer la deuxième pinte, sous peine d’envoyer des mails incorrects ou de renverser le verre sur le clavier !

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Marc Nouaux

Salut la planète!
Je suis Marc, 33 ans, installé à Athènes depuis 2020, ma quatrième expatriation en cinq ans après l’Argentine, la Tunisie et l’Australie…Et la suite c’est par ICI