Observer les macareux à Mykines
Écrit par David Debrincat sur 29 septembre 2021
La pluie tombe sur le fuselage de l’avion qui prend son élan sur la piste de l’aéroport de Copenhague. Dans un peu plus de deux heures nous serons au milieu des sublimes macareux sur l’île de Mykines dans l’archipel des Féroé.
Et vous savez quoi ? Je suis tellement heureux de vous présenter l’endroit que j’aime le plus au monde que ça me donne envie de déclamer des vers. « Quand je vois tes yeux, je suis amoureux. Quand j’entends ta voix, je suis fou de joie. ». C’est beau n’est-ce pas ? Et pourtant ce n’est pas de moi. Ce sont les paroles d’un poète français que j’admire particulièrement. Dany Brillant. Vous connaissez ? Sûrement un cousin éloigné d’Aristide… Ah… Que de souvenirs… Qu’est-ce que j’ai pu me faire remballer sur ses chansons…
Bon assez parlé de moi ! Maintenant que je vous ai dévoilé mon côté romantique, fleur bleue, amoureux de l’Amour même, revenons-en à nos moutons. A nos macareux plutôt.
L’île de Mykines
A mi-chemin entre l’Ecosse et l’Islande, Mykines est posée comme un petit caillou au beau milieu de l’Atlantique Nord. Elle est l’une des 18 îles qui constituent l’archipel des Féroé. L’endroit est balayé par les vents, il y pleut presque 200 jours par an et pourtant, comme je vous le disait c’est le pays que j’aime le plus au monde. Je lui ai même dédié mon premier roman « Les Couleurs de Foroyar ».
Si vous êtes d’accord je consacrerai également quelques articles sur les autres îles. Pour cette fois-ci regardons Mykines à la loupe. Elle tient son nom de l’illustre artiste né ici, le peintre Mikines.
Attention un permis est nécessaire pour avoir le privilège de découvrir cet incroyable bout du monde.
Venir voir les macareux sur Mykines
Avant même d’observer les macareux, l’accès à Mykines est déjà une aventure en soi.
De début mai à fin août le petit ferry fait la traversée en un peu plus d’une heure. Il part tous les matins à 10H et vient vous rechercher à 16H55. Ces dernières années Mykines est devenue la principale attraction touristique des Féroé. Il est indispensable de réserver son billet à l’avance. Les sujets au mal de mer prendront leurs précautions. La traversée est souvent très agitée.
Quant à l’arrivée… Elle se montre particulièrement spectaculaire. Le port se niche dans une petite crique au creux d’une haute falaise. Les vagues éclatent avec force et fracas. Il y a à peine la place pour effectuer un demi-tour et accoster. C’est une opération au millimètre. Descendre est aussi spectaculaire. Le bateau monte et descend au rythme irrégulier des vagues qui le secouent. Il faut bien se synchroniser et attendre que le pont du navire monte au niveau du quai pour sauter sur la terre ferme.
Et si vous profitiez de l’occasion pour vous offrir un vol en hélicoptère ? Ce moyen de transport est très commun aux Féroé. Il est très largement subventionné par l’Etat. Vous serez étonnés par le prix abordable du billet. C’est même gratuit pour les moins de 6 ans et demi-tarif jusqu’à 13 ans. Une bonne idée pour un baptême de l’air en famille. Quand la mer est trop démontée et que les bateaux restent à quai c’est le seul moyen de transport. Il y a des vols le dimanche, le mercredi et le vendredi. Là aussi il est important de faire sa réservation longtemps à l’avance.
L’observation des macareux sur Mykines
Après avoir traversé le village si typique et pittoresque qui n’abrite pas plus de 50 habitants, le chemin s’élève à travers un champ en une pente assez raide. L’herbe est d’un vert éclatant, le ciel pourra varier du bleu au noir en l’espace de quelques minutes.
En approchant de la pointe de l’île vous entrez peu à peu dans le royaume des macareux. Ils sont là ! Par milliers et pas farouches du tout. Vous vous posterez à deux mètres d’eux sans qu’ils soient effrayés. Baissez-vous à leur hauteur et prenez de magnifiques photos. Leur plumage noir sur le dos et blanc sur le ventre tranche avec l’orange de leurs pattes et de leur bec. Ils sont l’emblème de tout l’archipel. Entre deux passages par le terrier où ils nichent, ils s’envolent par vagues, plongent dans l’océan et reviennent le bec plein de petits poissons. Le spectacle est époustouflant. Impossible de s’en lasser. Vous resterez des heures entières à les contempler. Si vous ne souhaitez pas reprendre le bateau de retour le soir même, sachez qu’il est possible de passer la nuit ici dans l’un des deux hébergements du village.
J’espère que le voyage vous a plu et qu’à la fin de ces lignes vous n’aurez qu’une seule envie, aller découvrir ce petit paradis. Moi ça m’a rappelé combien je suis dingue de cette terre. Je vous laisse, je retourne fredonner quelques chansons d’amour. « J’ai perdu la tête depuis que j’ai vu Suzette. Je perds la raison chaque fois que je vois Suzon. ».
Pour poursuivre l’aventure, observez aussi les macareux en Irlande avec Jennifer.
Salut à tous ! Je suis David, j’ai 25 ans depuis maintenant un peu plus de 15 années. Je suis Palois d’origine maltaise. Naïf, fou, obstiné, voici donc les trois qualités (ou défauts, ça dépend du point de vue) qui m’entraînent depuis plus de 20 ans sur les chemins de notre belle planète…la suite par ICI!