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5 conseils pour voyager sur le chemin de Compostelle

Écrit par sur 29 septembre 2021

Tu souhaites voyager sur le chemin de Compostelle ? Mais tu ne sais pas par où commencer ? Tu ne sais pas à quoi t’attendre ?

Alors, tu fais comme beaucoup de personnes, tu cherches sur internet, des retours de témoignages, des conseils et astuces afin que ce voyage se passe pour le mieux.

C’est justement la raison de cet article, après avoir parcouru plus de 1600 km sur le chemin de Compostelle, d’abord par la Via Podiensis (celle qui part du Puy en Velay) puis par le Camino Francés en Espagne, le tout en 64 jours.

Je te livre mes conseils afin de voyager sereinement sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle et vivre ce voyage intérieur de façon sereine.

C’est parti ?

Statut de Saint Jacques de Compostelle à Conques

1/ Préparer son corps pour voyager sur le chemin de Compostelle

Je ne vais pas te mentir, marcher plusieurs kilomètres par jours pendant plusieurs jours, c’est une vraie épreuve pour le mental mais aussi et surtout pour le corps.

Même si je reste convaincue que tout le monde peut faire ce chemin à son rythme, à sa cadence, en s’écoutant, une bonne condition physique permet de s’assurer un chemin serein.

Marcher un peu tous les jours, ou courir, bref pratiquer une activité physique régulière quelques mois avant de partir fait de mon conseil numéro 1.

Et au-delà, de l’activité physique, il est aussi nécessaire de préparer son corps aux efforts physiques qu’il s’apprête à accomplir.

Je pense notamment, à tes pieds, une bonne crème hydratante à appliquer quelques semaines avant ton départ te permettra de diminuer le nombre d’ampoules.

Une fois en voyage sur le chemin, il sera aussi important de prendre soin de son corps, en s’hydratant, en se massant et en s’étirant.

Ce sont des conseils de base mais afin d’éviter tout risque de blessure, comme une bonne tendinite, il faut en passer par là.

Dès les premiers jours du chemin, j’ai eu une tendinite au pied, qui m’a handicapé pendant plusieurs jours. J’ai même dû m’arrêter, chose qui était inenvisageable pour moi. 

Je l’ai alors vécu comme un échec sur le coup, avant de comprendre que c’était une des premières leçons apprises sur ce chemin.

Je me suis mise alors à m’hydrater davantage, à masser mes pieds matin et soir, à m’étirer et aussi à faire des pauses sur le chemin.

2/ Voyager avec le bon budget sur le chemin de Compostelle

Voyager sur le chemin engendre un certain coût financier.

Les principales dépenses sont l’hébergement et la nourriture.

Le budget varie beaucoup en fonction de ces deux critères.

Que vous preniez des hôtels 3* ou que vous bivouaquer, le budget peut passer du simple au quadruple.

Et puis, il y a toujours les imprévus, comme les arrêts plus fréquents que prévu dans les pharmacies,

Le verre de vin de fin d’étape qui peut vite se transformer en plusieurs verres,

L’obligation de prendre une chambre d’hôtel par manque de couchage

La dégustation de “café con léche” plus fréquente en Espagne.

Ma différence de budget entre la France et l’Espagne fut minime, 

Car puisque c’est moins cher, on consomme plus…

Marcher seule et marcher en groupe diffère également sur le budget.

En étant seul, on fait moins de pause, il y a moins de moments conviviaux qui appellent à la dépense.

En groupe, les pauses sont plus fréquentes, car on s’attend ou on se retrouve dans un bar et le soir la tendance à tirer sur les “canas” (demi en Espagne) est plus fréquente.

Tous les pèlerins avec qui j’ai discuté budget, le constat était sans appel,

Le budget a été éclaté

L’argent est aussi une belle façon de lâcher prise. Retrouve l’article de Boris qui a voyagé sur le chemin de Compostelle, sans argent !

3/ Lâcher prise demande du temps quand on voyage sur le chemin de Compostelle

Parce qu’il y a eu différent lâcher prise, 

Parce qu’il y a eu plusieurs chemins dans le chemin,

Parce que lâcher prise demande du temps

Arrêter de vouloir maîtriser et accepter ce qu’il vient

Arrêter de regarder le téléphone, 

Arrêter de compter le nombre de kilomètres,

Arrêter de calculer sa vitesse de croisière.

Arrêter de pester après les voitures qui passent trop près de toi,

Arrêter de pester après ces pèlerins qui ne parcourent que les 100 derniers kilomètres,

Arrêter d’attendre après les autres,

Pour finir par arrêter de se contrôler soi

Accepter que chacun fait son chemin,

Accepter de s’arrêter plus tôt que prévu,

Accepter tout ce qui vient comme un cadeau

Accepter les OUI et les NON,

Accepter de recevoir,

Accepter d’aimer,

Pour finir par s’accepter

Lâcher prise, c’est souvent le conseil que l’on vient te donner quand ça ne va pas !

Lâcher prise, c’est souvent deux mots que tu n’as pas envie d’entendre !

Lâcher prise, c’est souvent une chose qu’on ne sait pas faire

Lâcher prise, c’est être capable de regarder les choses sous un autre point de vue et se détacher du contrôle…

Alors combien de temps marcher pour arriver à lâcher prise ?

Cela dépend tellement de chacun, il m’a fallu 15 jours pour me rendre compte des premiers changements en moi. 

Il a fallu beaucoup plus de temps pour arrêter et accepter d’autres choses…

J’imagine que pour certain cela va plus vite et que pour d’autre c’est plus long

Mais comme on le dit “A chacun son chemin”

4/ Le poids du sac à dos

Quand on rencontre un pèlerin pour la première fois, 3 questions se suivent rapidement

  • Tu es partie d’ou ?
  • Tu vas ou ?
  • Combien pèse ton sac à dos ?

Comme le dit Ruffin, dans son livre Immortel Randonnée, les deux premières questions sont surtout là pour différencier le vrai pèlerin du faux pèlerin.

Je rajouterai que la troisième question, posée elle aussi, systématiquement, démontre les chances de réussites pour arriver à destination prévue.

Le poids du sac à dos est probablement le pire ennemi du pèlerin.

D’ailleurs, un jour, Elise, une pèlerine, a fait cette belle remarque :

Le poids du sac à dos représente le poids de nos peurs…

Une réflexion bien vrai, entre ceux qui ont à manger pour 3 jours, ceux qui ont tout l’équipement pour dormir au cas où il se retrouverait dehors et j’en passe.

Pour le sac à dos, la meilleure solution : enlever tout les “au cas ou”… Tout se trouve sur la route, nourriture, pharmacie, boutiques, …

D’ailleurs le pèlerin devient vite un adepte du relais de La Poste, il sème et égrène ses affaires aussi le long des auberges de pèlerins afin de soulager son dos, ses genoux et ses articulations.

Le détail de mon sac à dos, par ici. Et si toi, tu te poses aussi la question : 8 kilos avec les gourdes d’eau pleine ! 

Et encore, parce qu’il y avait mon ordinateur à l’intérieur, je t’explique pourquoi dans cet article https://osevoyagerseule.com/sac-a-dos-chemin-compostelle/

Voyager sur le chemin de Compostelle avec le bon poids de sac à dos

5/ Ne pas trop planifier en avance et s’écouter

Le pèlerin avec la force tranquille avec celui qui n’a pas encore lâché prise.

Différents types de pèlerin coexistent sur le chemin.

Celui qui planifie TOUT plusieurs mois à l’avance et ceux qui arrivent à l’arrache.

Pour celles et ceux qui se laissent porter par le chemin, le vivent d’une autre façon. Ils s’écoutent davantage, font leur chemin en fonction des rencontres, de leurs corps, des douleurs, de la météo, des aléas.

Alors que pour ceux qui planifient trop longtemps à l’avance, c’est toujours un peu la course. 

Pas de possibilité de blessures,d ‘ampoules, de belles rencontres, de faire une étape plus petite à cause de la pluie, …

Se laisser porter par le chemin demande aussi un certain temps avant de complètement lâcher prise sur les horaires, la cadence ou encore le nombre de kilomètres.

Pour avoir discuté avec bon nombre d’entre eux, se lâcher prise sur le temps se fait au bout d’une dizaine de jour au minimum.

Retrouvez d’autres conseils pour préparer Compostelle sur cet article et dans ce podcast d’Allo La planète avec l’interview de 7 pèlerins. 

Et-toi, es-tu tentée par cette aventure humaine ?


Avis des lecteurs
  1. Carmen Delvallet   Sur   24 janvier 2024 à 0 h 07 min

    Merci de partager votre expérience, vos conseils sont plein de bon sens et la plupart d’entre nous avons les mêmes peurs et craintes au moment de préparer le voyage, les étapes…

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