Evelyne Plum – Marcher ses rêves
Stéphane 15 décembre 2021
Evelyne Plum – Marcher ses rêves
Evelyn Plum marcher ses rêves. Elle est l’invitée de ce nouveau numéro de la Cara’van passe, l’émission des animaux voyageurs et de leurs compagnons à deux pattes. Cette ancienne voltigeuse à cheval a décidé de quitter le monde du spectacle équestre où elle a travaillé pendant 10 ans, pour prendre la route. Et c’est à pied, avec son poney et son cheval de trait, qu’elle a quitté a zone de confort.
Du voltige au voyage
Mais, quand on a été “cheval de voltige” toute sa vie, il est souvent difficile de quitter “son cirque” pour affronter un monde qu’on ne connaît pas. Évelyne, malgré l’envie immense de réaliser son rêve de voyage avec ses chevaux, a dû se résoudre a devoir renouer avec son cheval, à l’aider à passer ses peurs.
Ainsi, commença l’aventure, par un cheminement intérieur avant le véritable voyage sur les chemins traverse. Un voyage de 4 mois qui l’a faite grandir et au cours duquel elle a gouté à la liberté et à la magie de la vie.
Un rêve d’enfant
Enfant, Évelyne était fascinée par les chevaux. Elle se souvient : “Petite, son walkman sur les oreilles, elle se voyait faire de la voltige au galop avec son cheval”. Originaire de Franche-Comté, elle s’est formée durant trois ans, à l’école de cirque Fratellini, en région parisienne, pour se former à la voltige. Elle a connu une vie de nomade durant 10 ans. Mais c’est en camion qu’elle voyageait au gré des spectacles, des galas, des résidences, des créations … Ce fut pour elle, de “très belles années au cours desquelles, elle a sillonné les routes avec son cheval de trait Quellus et son poney croisé Shetland.
Une première rando horrible
Après dix ans de voyage, Évelyne a eu envie d’autre chose. Besoin de sortir de scène et de vivre un autre rêve : celui de partir voyager avec son cheval et son poney. “J’avais envie de leur offrir une vraie vie de cheval”. Mais, de par nature, Quellus a toujours eu la difficulté à quitter l’endroit où il se sent en sécurité. “Il a toujours eu tendance à faire demi-tour à 50 mètres de l’écurie. Pendant 10 ans, il a eu une vie de spectacle conditionnée, pleine de rituels. Il se sentait alors en sécurité”. Quand Èvelyne a décidé d’offrir à son cheval une vraie vie… de cheval, elle pensait que ce serait quelque chose de naturel et facile. Mais ce ne fut pas le cas. Ca a été tout une cheminement personnel pour elle et pour lui. “La première randonnée était horrible. Pendant 3 jours, j’avais l ‘impression d’avoir un cocotte minute à côté de moi qui pouvait exploser d’un moment à l’autre”. raconte Évelyne qui s’est interrogée sur sa relation avec son cheval.
Un cheminement intérieur
Évelyne a décidé de repartir à zéro et de suivre une formation en éthologie. Quelques temps plus tard, une autre formation proposé par Marie Madec, lui a permis de débloquer toutes les problématiques qu’elle avait avec son cheval. “Une formation qui a été très riche car elle m’a apporté un savoir faire avec les chevaux mais aussi un savoir-être”. Ce fut un vrai cheminement pour Évelyne qui avait du mal à gérer ses émotions avec ses chevaux. La balade en liberté qui a suivie, a été une véritable réussite. Le grand voyage pouvait commençait.
En quête de paysages sauvages
Évelyne avait envie de paysages sauvages et préservés de l’humain. Elle avait défini plusieurs lieux : l’Aubrac, les monts du Cantal, le plateau de Millevaches. Cependant, elle n’avait pas vraiment dessiné son itinéraire avant de partir. Elle a préféré demander aux locaux tout au long de son voyage. Finalement, elle a changé ses plans et rencontré des roulottiers avec qui elle a poursuivi son voyage.
Et puis, les difficultés du voyages, la questionne : pourquoi suivre son rêve pour vivre quelque chose d’éprouvant ? “Finalement le rêve n’est qu’un prétexte pour simplement se mettre en chemin. Un chemin qui nous permet de grandir, de déployer la meilleure version de nous même”.
Marcher ses rêves
Après les Monts du Cantal, c’est un deuxième voyage qui commence. La météo est meilleure. Il fait enfin beau. “J’ai pris enfin plaisir à voyager. J’ai commencé à vraiment goûter profondémment au plaisir de la lenteur, de simplement marcher. D’être présent à la rencontre, à la vie avec beaucoup de simplicité”.
Ce voyage n’est sans doute que le premier. Mais en attendant de reprendre les chemins de traverses au printemps prochain, Évelyne occupe son hiver à créer : un livre, des poèmes équestres, des podcasts…