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Manon en Mongolie, entre ciel et steppes

Stéphane 8 décembre 2021

Manon en Mongolie, entre ciel et steppes

Après les terres Kirguizes avec Maëlle et Tom dans le précédent épisode de la Cara’van Passe, c’est en Mongolie, entre Ciel et Steppes que Manon Guiraud nous emmène dans ce sixième épisode.


Amoureuse de grands espaces et de voyages lents, Manon Guiraud, après deux étés à cheval en Mongolie, s’est envolée en 2017 vers le pays de l’éternel ciel bleu pour 6 mois de voyage. Accompagnée de deux vaillants chevaux mongols et d’un chien, elle y découvre alors col après col de nouvelles vallées, de nouvelles personnes, et un peu plus sur elle-même….

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Le cheval, un rêve d’enfant

Fascinée par les chevaux depuis toujours, Manon, enfant, ne rêvait que de chevaux. Jusqu’à ce qu’elle puisse, un jour, les approcher. C’est grâce à sa grand-mère, qu’elle a appris l’équitation. Elle a soutenu ce rêve et lui a permis de débuter. « J’aime passer du temps avec eux plus que l’équitation, ce n’est pas ma motivation principale, c’est un bonus » raconte Manon qui ajoute : « J’aime comprendre les chevaux, apprendre leurs fonctionnement, trouver des voies pour communiquer avec eux ».

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Un moyen de rapprochement inter-espèce

La cavalière aime voir les chevaux « libres de s’exprimer ». Elle voulait passer le plus de temps possible avec eux. Pour elle, la randonnée et le voyage à cheval sont la meilleure tactique qu’elle ait trouvée : « On dort sur le même sol. Je les entends brouter ou respirer la nuit autour de ma tente. On se lève ensemble, on marche avec eux, on souffre de la chaleur, de la rudesse du dénivelé et de la soif ensemble, on jouit du plaisir du repos ensemble ». Bref, le voyage c’est un moyen de rapprochement inter-espèce par les sensations.

La Mongolie

La Mongolie ? « C’est arrivé par hasard si le hasard existe » explique Manon. « Un jour d’ennui, dans une librairie, je pioche un livre « Voyage en Mongolie et au pays des tangoutes » par Nikolaï Prjevalski. Je l’achète et je dévore ce récit d’expédition du 19e siècle. Je me dis, le plus naturellement du monde, que j’ai très envie de vivre ce genre de découverte et qu’au XXIe siècle, j’ai beaucoup moins de risque d’y laisser ma peau que les comparses de cette expédition qui meurent tous comme des mouches. J’ai ouvert le champ des possibles, préparé mon premier voyage et je suis partie pour 3 mois l’été 2012 pour mon premier voyage à cheval autonome ».

Explorer ses limites, expérimenter la solitude

Ce sera son premier voyage dans ce pays le moins densément peuplé du monde. Pays qui compte le plus grand nombre de chevaux par habitants, ou la propriété foncière privée n’existe quasiment pas en dehors des villes et villages. Je pars pour explorer mes limites physiques, expérimenter le vide, la solitude, m’éloigner de l’humain. « Je suis en pleine révolte intérieur. J’ai envie de me sentir seule au monde. C’est ce que je pars chercher ». Manon rentre de ce premier voyage avec une grande foi en la beauté de l’humain, sa solidarité, sa résilience et un furieux gout de trop peu. Elle est tombée amoureuse des montagnes mongoles et de ses habitants. « Depuis je suis fasciné par la culture mongole que ce soit en steppe ou en ville » raconte-t-elle.

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Retour en 2017

Manon retournera en Mongolie au cours de l’été 2013 pour 2 mois. En 2017, elle part vivre 6 mois en Mongolie. Elle souhaite continuer d’explorer, d’observer, essayer de comprendre le territoire, les habitants, leurs cultures : « J’y retourne seule. C’est essentiel pour moi. Je passerais du temps en steppe. Dans les montagnes avec mes chevaux et mon chien. Seule humaine parmi la faune ou accueilli chez les éleveurs dans les vallées. Du temps en ville aussi, à vivre le rythme d’un village. Du temps aussi à OulanBator oú tout va plus vite. Entre les karaokés et les night-club des plus hype aux moins recommandables. Je n’ai pas fini d’apprendre sur ce pays formidable. Et, il est bien entendu que j’y retournerais ».

La minute pratique de Mathilde

En voyage, il est prudent d’emmener un minimum de matériel pour parer aux urgences (licol qui casse, sangle qui se découd, sacoche qui déchire). Cette semaine, Mathilde, dans sa minute pratique, donne quelques conseil sur le matériel de réparation à emporter en voyage… ou non !

Vous pouvez très bien emporter des bandes de cuir, une alène, du fil poissé, un couteau pour cuir, des aiguilles et j’en passe. C’est vrai, un atelier itinérant de couture sur cuir, c’est sympa. Mais gardez en tête que vous voyagez donc… restez léger !

Emmenez l’essentiel pour rester léger

  • Emmenez pour l’urgence. Même si ça rend « moche », et ressemble à du mauvais bricolage. Votre objectif premier doit juste être de pouvoir repartir de l’endroit où vous avez quelque chose qui a cassé. Je me rappelle d’un accident en Lozère où les cuirs (tous) du bât de la mule de la personne qui m’accompagnait ont cassé. Impossible de rebâter et impossible aussi de rester sur place. Et je ne parle pas de porter le matériel à la main jusqu’à la civilisation…
    La solution, pour ce genre de problème, se trouve dans des petites choses. Cells qui ne pèsent pas lourd et on en général plusieurs utilités.
  • De la ficelle (la petite bleue de bottes de foin et la grosse de bigballers) : toujours en avoir, ça sert à tout, ça ne pèse rien et ça ne coûte rien (gardez la au lieu de tout jeter quand vous nourrissez) !
  • Un peu de gros fil de couture : pour bricoler une sacoche éventrée par exemple.
  • Des mousquetons solides (type escalade) : un anneau de selle, de sangle, un licol qui casse, une longe perdue (et oui, la ficelle + un mousqueton et vous avez une nouvelle longe).
  • Des rivets à frapper : le cuir qui coupe et vous réunissez les 2 parties solidement. Pas besoin d’emmener de quoi les fixer : un couteau pour trouer le cuir et une grosse pierre pour fixer les rivets.
  • Du scotch type duct tape

En bref, prenez léger et en petite quantité. Bricolez et quand vous prenez une journée de pause. Trouvez la civilisation et réparez proprement.

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Mother Mongolia / Altan Urag

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