Dans les entrailles de Potosi
Écrit par David Debrincat sur 30 mai 2023
Bienvenue en Bolivie, dans la ville de Potosi.
Bonjour les voyageurs ! L’expérience que je vous propose aujourd’hui risque d’être bouleversante. Ensemble nous avons déjà atteint les hauts sommets, nous avons exploré différents coins de la planète. Cette fois-ci je vais vous demander de coiffer un casque. Nous nous enfonçons dans les entrailles de la Terre à la rencontre du Diable.
Visitons la ville de Potosi
A presque 4100 mètres d’altitude, la ville de Potosi vit encore aujourd’hui sur son passé qui fit d’elle une ville riche et réputée dans le monde entier.
En venant à Potosi, je vous conseille de commencer par une visite de la ville en elle même avant d’aller dans les mines. Voilà ce que j’y ai vu.

La plaza 10 de Noviembre est jolie. Elle est bien sûr bordée de la cathédrale et d’autres édifices comme la municipalité et des demeures des propriétaires des mines.
La calle de Hoyos est particulièrement belle avec ses façades colorées.
Mais la vraie richesse de Potosí c’est son passé. Potosi était si prospère que Charles Quint lui donna pour devise « Je suis la riche Potosi, le trésor du monde, la reine des montagnes et la convoitise des rois ». Rien que ça.

Au XVIIe siècle Potosi était aussi peuplée que Paris. Potosi était un eldorado. A tel point que Cervantès fit dire à Don Quichotte « Vale un Potosi ». L’expression est restée si célèbre que les Boliviens mettent des autocollants portant la maxime sur leurs voitures.

A la rencontre du Diable
Aujourd’hui, si vous êtes ici c’est surtout pour entrer dans l’une des mines du cerro.
Voilà qui sera sans aucun doute le moment le plus poignant et le plus touchant de votre séjour ici.

Tout commence par un tour au marché. Pour offrir aux mineurs, il faut acheter des feuilles de coca, des sodas et même… de la dynamite.
Enfin le moment tant attendu arrive. Baissez la tête et pénétrez par l’entrée noire de l’une des 200 mines du cerro Rico.

Les tunnels s’agencent sur 17 niveaux et s’enfoncent jusqu’à 450 mètres de profondeur. Nous progressons pliés en deux, montons à des échelles glissantes par des passages étroits. Le plafond est si bas que nous cognons sans cesse nos têtes. Sans les casques nous nous fracasserions le crâne à plus d’une reprise. Malgré tout l’atmosphère n’est pas si irrespirable.

Vous irez rendre visite à El Tio, le diable de la mine, vous rencontrerez des mineurs en plein travail et avec un peu de chance vous sentirez toute la mine trembler pendant une explosion. Inoubliable !
Pour poursuivre l’aventure, retrouvez Mathieu qui nous raconte sa traversée du lac Titicaca.

Salut à tous ! Je suis David, j’ai 25 ans depuis maintenant un peu plus de 15 années. Je suis Palois d’origine maltaise. Naïf, fou, obstiné, voici donc les trois qualités (ou défauts, ça dépend du point de vue) qui m’entraînent depuis plus de 20 ans sur les chemins de notre belle planète…la suite par ICI!