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Un voyage bouleversant à Benarès

Written by on 11 juillet 2023

Salut les voyageurs ! Je vous emmène cette semaine sur les bords du Gange pour un voyage spirituel, bouleversant, peut-être même choquant et perturbant. Les qualificatifs manquent.

Bienvenue à Benarès, également connue sous le nom de Varanasi.

Venir à Benarès

A près de 800 km de Delhi au cœur de la vallée du Gange, Varanasi est la ville la plus sainte de l’hindouisme. Si elle peut choquer par certains de ses côtés, il est impensable de ne pas y venir pendant un périple en Inde.

Venir à Varanasi est spirituellement un des moments le plus marquant de la vie d’un voyageur.

En 2010, au cours de mon tour du monde, j’y ai passé plusieurs jours. Je vous raconte…

Les origines du nom

Je me suis éveillé un matin dans le froid et le brouillard d’une des plus anciennes villes du monde. D’abord Kashi puis Mohammadabad et maintenant Varanasi ou Bénarès.

Officiellement c’est Varanasi, tirant son nom des deux rivières : la Varuna et l’Assi.

Bénarès ne serait qu’une déformation venant des colonisateurs Anglais.

La réalité du Gange

Etre ici pour un hindou équivaut à faire un pèlerinage à la Mecque pour un musulman. Quatre millions d’hindous viennent chaque année ici plonger dans l’eau du Gange pour purifier leur âme. Le top du top, c’est de mourir ici pour mettre fin au cycle des réincarnations. C’est l’assurance d’atteindre la moksha. Un peu comme le nirvana pour un bouddhiste.

Pour se purifier, les fidèles se plongent trois fois de suite dans cette eau glaciale en récitant le mantra sacré puis boivent une gorgée. Quand on sait la saleté de cette eau, il faut vraiment être très croyant. Ou alors elle est réellement miraculeuse.

Cassons le mythe. Cela ressemble plus à des égouts à ciel ouvert qu’à la fontaine de jouvence. Déchets chimiques des usines environnantes, cadavres mal brûlés en décomposition, eaux usées de la ville… La teneur en matière fécale y est des dizaines de fois supérieure à la limite tolérée !

Si sa pollution n’est plus à démontrer, le Gange reste un fleuve sacré aux vertus de pureté incontestables… Selon les 900 millions d’hindous.

Le long des ghâts

En marchant le long des ghâts, j’arrive sur Dasashwamedh Ghât. C’est le lieu de rendez-vous des bateliers qui vendent des promenades sur le fleuve et des arnaqueurs et petits escrocs en tous genres. Barbiers, masseurs, petits vendeurs, nettoyeurs d’oreilles, la concurrence est féroce.

Plus loin sur Manikarnika Ghât. C’est là qu’ont lieu les crémations.

Le soir venu, il faut retourner au Dasashwamedh Ghât pour assister au Puja. C’est la cérémonie d’offrande de la lumière au Gange. De jeunes brahmanes sont sur de grandes estrades. Ils réalisent simultanément une sorte de chorégraphie en balançant des chandeliers dans un nuage d’encens.

En fin de cérémonie, les prêtres donnent des sortes de bougies flottantes afin de confier nos vœux au Gange.

On sort forcément chamboulé d’un passage à Varanasi, un voyage bouleversant.

Et pour poursuivre l’aventure, retrouvez l’épisode d’Au-delà des murs où Eric Lange nous raconte son coup de cœur pour l’Inde.


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