Roulopa, une vie de nomade en roulotte
Stéphane 17 novembre 2021
Roulopa, une vie de nomade en roulotte
Une vie de nomade en roulotte tractée par deux chevaux de trait, c’est le choix qu’on fait Mickaël et Florian de Roulopa. Ce deux roulottiers, bien connus sur nos ondes, sont actuellement en Bretagne, et plus précisément en centre Bretagne. C’est dans le pré où ils sont installés, que nous avons posé la caravane de la webradio Allô la Planète.
Trois ans sur les chemins de traverse
Pour rappel, ils ont quitté la Gironde il y a 3 ans et demi, pour une vie nomade sans date de retour. Et pour cause, les deux voyageurs, qui se sont mariés l’été dernier, ont tout vendu et quitté leur travail, pour vivre une vive simple. Une vie fait de rencontres et de découvertes. Une vie où l’adaptabilité est essentielle pour durer. Car leur itinéraire, comme leur mode de vie nomade, est fait d’imprévus et s’organise au jour le jour.
Un voyage initiatique
Le voyage est pour eux un parcours initiatique. Ils s’adaptent, découvrent, s’allègent et se simplifient la vie. Ainsi, ils ne voyagent plus aujourd’hui qu’avec une seule roulotte attelée à leurs deux percherons : Zorba et Victor. « Le voyage a commencé 4 ans avant de partir » se souviennent les roulottiers qui soulignent qu’ils ont construit trois roulottes depuis que l’idée de partir sur les routes a germé dans leurs têtes. « On a changé énormément de choses depuis le premiers jour » raconte Mickaël. Parmi les apprentissages, ils ont trié et se sont allégés. Finis les fers, leurs deux chevaux marchent aujourd’hui pieds nus ou avec des hipposandales. Mickaël et Florian s’adaptent aussi aux horaires de automobilistes, évitent de circuler lorsque les gens partent ou rentrent du boulot. « Au départ ça demande un peu de réflexion et au fur et à mesure ça devient des habitudes ».
Partager leur expérience
Trois années sur les routes a permis au couple d’acquérir une très grande expérience du voyage en roulotte. Mickaël et Florian sont donc souvent sollicités par les amateurs. Des personnes qui souhaiteraient, comme eux, devenir nomades. « On invite les personnes qui se questionnent à venir à la rencontre de roulottiers en itinérance afin qu’ils se rendent compte de la réalité du quotidien. Notamment de la gestion des chevaux et de l’attelage sur les routes. On a une image un peu bohème de la chose, mais ça demande un savoir faire, un savoir être avec les animaux, une certaine technicité et du matériel aussi » poursuit Mickaël qui note que l’attelage est une pratique très couteuse.
Même à 5 km/h, le temps passe vite
Leur vie nomade en roulotte ne ressemble pas à des vacances ! Le quotidien demande du travail : couper du bois pour se chauffer, changer les pâtures des chevaux, trouver de l’eau pour les animaux, réparer du matériel, … « Tout prend du temps quand on est dans un mode de vie plutôt sobre » explique Mickaël.
De leur vie d’avant, ils n’ont presque plus rien. Ils voyagent sans but précis. « On devait aller au bout du monde mais une boiterie sur un de nos chevaux nous a contraint de changer nos plans. On a dû faire transporter le convoi dans un lieu où tout le monde pourrait se poser. Grâce à l’aide, ils ont pu se poser d’amis bienveillants nous avons pu nous reposer, nous ressourcer et rebondir. Après une convalescence de six mois, on a repris la route avant l’hivernage ».
Éveiller les conscience
Pour financer les frais de fonctionnement, Mickaël et Florian proposent, chaque été, à des familles, des nuitées dans leur roulotte. Tout au long de leur itinérance, ils invitent les gens à des balades en attelage et des animations autour de la roulotte. « On invite les gens a venir découvrir notre mode de vie et on prend ce prétexte pour ouvrir les horizons des enfants, notamment les scolaires et de leurs parents » expliquent les deux voyageurs qui on créé une association, Rouloupa, et qui permet d’encadrer des activités mis en place sur le terrain.
La minute pratique de Mathilde
Cette semaine, dans sa chronique, Mathilde parle du harnachement et notamment des matières. Petit comparatif afin de vous aider dans votre choix.
Elle met le nez dans la trousse de soins de base (animaux et humains). Attention, il ne s’agit pas de trousse de secours.
- Le nylon
Avantages : prix peu élevé, solide, lavable, multitude de couleurs/assortiments.
Inconvénients : peu cher donc généralement des boucleries de mauvaise qualité (rouillent, cassent), provoque des frottements sur le long terme (échauffements, blessures).
Idéal pour un licol de rechange de fond de sacoche. - Le cuir
Avantages : tous les prix, tous les styles, blessures de frottement rares si le cuir est de bonne qualité.
Inconvénient : l’entretien en voyage. Sensible à l’eau, l’humidité, le soleil, la sueur, demande un entretien rigoureux et régulier pour ne pas se fragiliser et casser. - Le biothane
Avantages : solide, léger, lavable à l’eau, sèche rapidement, entretien très simple, apparence du cuir.
Inconvénient : coût assez élevé pour du matériel de qualité - Briderie « PVC » type endurance
Avantages : lavable, léger, couleurs infinies…
Inconvénient : pas tout matériel disponible, retours de matériel assez fragile (d’après témoignages).
Rien n’empêche de combiner plusieurs matières pour vos différentes parties de harnachement. Tant que cela vous convient et convient à votre animal.