Ana Carla Maza, musicienne solaire
Fabrice Bérard 16 février 2020
Ana Carla Maza, musicienne solaire
Ana Carla Maza est presque née avec un violoncelle dans les bras. Tout d’abord il faut dire que son père, Carlos Maza est un pianiste et compositeur de renommée internationale. Il a fui le Chili pour s’établir à Cuba. D’ailleurs c’est sur cette île qu’Ana Carla a commencé à s’imprégner d’airs, de rythmes et d’accords. Ensuite elle a poursuivi ses études en Europe.
Influences musicales
En solo, la chanteuse et instrumentiste revisite avec délicatesse les musiques traditionnelles de son enfance. Ainsi elle s’inspire de la bossa nova brésilienne à la habanera cubaine. Rythmes lents, mélodies pop, harmonies jazz et techniques classiques se rencontrent. Ce mélange crée un univers d’une maturité détonante. Le tout est modelé par une voix suave, des pizzicati percussifs et un archet aérien. «J’ai grandi dans une famille de musiciens. Déjà toute petite, j’ai des souvenirs de bonheur ainsi que de voyages liés à la musique », explique Anna-Carla Maza.
Violoncelle et musique cubaine
Il ne faut pas oublier qu’elle est la fille du célèbre pianiste chilien Carlos Maza et de la guitariste cubaine Mirza Sierra. « Tout cela a nourri ma musique. Mon répertoire est comme un voyage à la fois inspiré et imaginaire dans l’Amérique du Sud », décrypte la jeune chanteuse/violoncelliste cubaine. « Mes parents aimaient beaucoup le violoncelle. Ils m’ont introduit vers lui. À six ans, j’ai rencontré le violoncelliste français Vincent Courtois à l’occasion d’un festival qu’organisait mon père à Cuba. J’ai ressenti une sorte de fascination. Je me suis dit “c’est ça que je veux faire”. J’ai aussi eu la chance, plus tard, de rencontrer Vincent Ségal qui jouait avec mon père. De toute évidence c’est quelqu’un qui m’a beaucoup aidé. Jusqu’à maintenant il m’a toujours apporté son soutien, son regard », explique la jeune musicienne.
Le jazz au coeur de sa musique
Comme son illustre aîné, elle est aussi à l’aise avec la chanson, le jazz ou le classique. « J’ai malgré tout une prédilection pour le jazz. C’est vraiment lui qui m’a accompagné depuis toute petite. J’aime dans le jazz sa liberté, son ouverture. »
Interview réalisée à la salle Le Bournot en février 2020 à Aubenas (07). Retrouvez les autres coups de coeurs musicaux de Fabrice sur la page podcast.