“Un Horizon Rouge” : le nouveau livre de David Debrincat

A l’occasion de la sortie de son dernier livre “Un Horizon Rouge”, allons à la rencontre de notre plume David Debrincat.

De quoi parle ton livre “Un Horizon Rouge”?

« Un Horizon Rouge » raconte ma dernière expédition. L’an dernier je me suis lancé dans une traversée à pied de l’Australie. 5000 kilomètres de Byron Bay, le point le plus à l’Est, jusqu’à Steep Point celui le plus à l’Ouest en passant plein centre par les mythiques déserts de Simpson et de Gibson. Ça… C’est ce qui était prévu!

Au bout de deux semaines la pandémie sanitaire a totalement bloqué le pays. Cela a provoqué de gros changements dans mes projets. J’ai dû m’adapter à cette situation exceptionnelle. Mais c’est aussi ce qui rend une aventure intéressante. J’explique tout ceci dans le livre.

Pourquoi as-tu écrit “Un Horizon Rouge” ?

Pour plusieurs raisons. J’aime faire rimer « voyage » avec « partage ». J’ai donc voulu témoigner de cette expérience et raconter comment je l’ai vécue avec ses imprévus, ses rebondissements, ses rencontres, ses galères…

De nombreuses personnes me suivaient à travers les réseaux sociaux et m’envoyaient leurs encouragements. C’est aussi un moyen de partager avec tous les secrets de l’expédition, des préparatifs jusqu’à mon retour.

La seconde raison remonte à mon enfance. A l’âge de 4 ans j’étais très asthmatique. A tel point que je ne pouvais pas rire, courir ou monter un étage à pied sans me retrouver pendant des semaines à l’hôpital sous oxygène. Tout ce que je vis depuis est du bonus. Aujourd’hui je suis complètement guéri. J’ai toujours ma Ventoline sur moi mais c’est juste pour me rassurer. J’ai donc voulu témoigner que tout est possible. Sans battre de record. Chacun à son rythme. Il suffit d’avoir l’envie et la persévérance.

Comment as-tu commencé à écrire ?

C’était en 2011. Nous rentrions d’un tour du monde de onze mois avec mon épouse Jennifer. Ce voyage c’était mon rêve d’enfant. Une fois de retour c’était fini. Quelle suite donner ? J’ai alors voulu poursuivre un peu plus l’aventure. Je ne voulais pas qu’elle s’achève ainsi. Je ne savais pas trop comment faire. Jamais je n’avais écrit et je ne savais pas comment m’y prendre. Mon amie Maria, une personne incroyablement brillante, m’a alors encouragé en m’aidant pour les premières corrections. Le premier jour devant ma page blanche j’étais perdu. Le néant total. Finalement après les premières lignes tout est devenu plus fluide. Cela a été une vraie révélation. Je m’en croyais pourtant incapable. Depuis ce jour je n’ai plus jamais arrêté et j’écris maintenant quotidiennement.

Qu’est-ce que “Un Horizon Rouge” va apporter au lecteur ?

Un peu d’évasion. En ces temps de confinement ça fait du bien. Si cela peut pousser chacun à tout mettre en œuvre pour réaliser ses rêves ce serait génial. Il n’y a rien de plus valorisant et qui rend plus heureux que de tout faire pour mener à bien ses projets. Cela demande des efforts, des sacrifices, beaucoup de temps mais le jeu en vaut largement la chandelle.

Il y a deux phrases qui me plaisent beaucoup et qui j’espère inspireront aussi le lecteur : « Les limites réelles sont bien plus lointaines que celles fixées par le raisonnable. » et « Être assez naïf pour avoir des rêves, assez fou pour les croire possibles, assez obstiné pour les réaliser. ».

Peux-tu nous dresser tes CV de voyageur et d’auteur ?

Cela fait maintenant un peu plus de 20 ans que je traine mon sac à dos sur les chemins de notre planète. J’ai traversé 80 pays sur les cinq continents, un tour du monde, quelques ascensions comme le Kilimandjaro ou le Mont Blanc et la traversée de l’Australie.

En tant qu’auteur j’ai écrit 8 livres que vous pouvez retrouver ici.

Parmi tous je suis très fier de mon roman « Les Couleurs de Foroyar ». C’était un style tout nouveau pour moi et je l’aime particulièrement. L’action se passe aux îles Féroé.

Je travaille également pour des sites internet et des magazines. Je suis aussi l’auteur d’un guide de voyage sur ma région, le Béarn, aux Editions Viatao. Depuis peu je fais partie de l’équipe des plumes d’Allo la Planète.

Tu as mis combien de temps pour écrire “Un Horizon Rouge” ?

Entre les premières lignes et les dernières corrections il m’a fallu 7 mois pour ce livre. Mais en réalité bien plus. Chaque soir pendant l’expédition je prenais des notes. Donc un peu plus d’un an.

Pour la petite anecdote ce livre est celui qui m’a été le plus difficile à écrire. A mon retour j’étais sous une certaine forme d’euphorie après ce que je venais d’accomplir. J’étais en pleine décompression physique, mentale, morale, émotionnelle. Dès que j’ai entamé l’écriture c’est comme si je vivais une seconde fois l’aventure. Toutes les douleurs sont ressorties d’un seul coup. J’ai connu de très grosses fatigues. La mémoire du corps…

Prends-tu des notes sur la route ?

J’imagine que chacun est différent mais dans ma façon de travailler c’est absolument indispensable. Parfois avec la fatigue de la journée on a plus envie de vite dormir que d’écrire. Même dans ces cas-là je m’astreins toujours à garder cette assiduité. Je n’écris pas forcément de longues phrases. Parfois ce ne sont que des mots-clés. C’est important pour ne pas oublier les détails. Et surtout cela permet de retranscrire les émotions de l’instant. Après plusieurs jours les ressentis peuvent changer. J’essaie toujours de coller le plus fidèlement possible avec la façon dont j’ai vécu les évènements. Parfois avec le recul je peux me dire que j’ai été stupide de pleurer ou de m’énerver, d’avoir agi de telle ou telle façon. Mais c’est le jeu.

Quels sont tes projets futurs ?

C’est dur d’en avoir en cette période… J’ai toujours plein de rêves de destinations qui me trottent dans la tête… Il est plus prudent de voir comment la situation sanitaire évoluera. Je déciderai au dernier moment. Cet été j’avais pour projet d’enchainer le GR20 en Corse puis le GR10 dans les Pyrénées. Trop d’incertitudes. Au final j’ai préféré repousser à l’année prochaine. D’ici là j’aurai peut-être une nouvelle idée d’expédition.

Concernant l’écriture j’ai tellement aimé travailler sur mon premier roman que j’ai très envie d’en écrire un nouveau. J’ai déjà les grandes lignes de l’intrigue en tête.

Et puis… Après les premiers articles où je vous ai emmené découvrir quelques facettes de l’Afrique, je compte bien vous entrainer sur les autres continents…

Poursuivez l’aventure en découvrant le podcast de David en Australie…