Chronique littéraire

A vélo sur le chemin du monde

Écrit par Bruno Auboiron sur 25 avril 2024

Cette chronique littéraire au fil des chemins et des cartes du Monde, nous fait voyager avec Lalie, Estéban, Naïa, Valérie et Christophe Caudrillier en suivant leur itinérance décrite dans leur livre : A vélo sur le chemin du monde. C’est une bien belle histoire que celle de cette famille qui est partie une année à vélo non pas sur le mais sur les chemins du monde, de l’Europe aux Amériques du Sud et Centrale en passant par l’Asie, soit onze mille cinq cent quarante et un kilomètres parcourus. Ils découvrirent ainsi l’extrême diversité des climats façonnant les paysages, des cultures influant sur les modes de vie. Mais leur plus grande motivation pour continuer à pédaler toujours plus loin furent les rencontres quotidiennes qu’ils qualifient de souriantes et généreuses.

Les voyages forment la jeunesse

Les voyages forment la jeunesse : jamais expression ne fut si bien employée pour définir toute la richesse consciente et inconsciente que reçurent Lalie, Estéban et Naïa de ce périple avec leurs parents. « Tout d’abord nous sommes conscients de l’extraordinaire chance que nous avons eue de vivre une année si riche en rencontres et en émotions. Cette chance il a fallu parfois la provoquer, voire même la mettre en balance avec une certaine prise de risques. Jamais nous ne regretterons notre choix de nous être engagés dans un tel projet. Si ce livre peut offrir à certains le déclic final pour s’élancer dans l’aventure, alors nous en serons très heureux. “

Une bonne dose d’optimisme et de courage

Mais me direz-vous comment voyage-t-on avec de si jeunes enfants ? Avec deux tandems et une remorque, tout simplement, et une bonne dose d’optimisme et de courage.
Et puis rien n’arrive jamais par hasard. Christophe s’était déjà essayé sur le voyage à vélo au long cours, rejoint par Valérie sur les routes d’Europe et même plus loin jusqu’en Nouvelle-Zélande.
L’Europe, l’Amérique du Sud, Christophe rêvait de traverser le Salar d’Uyuni, les enfants le Machu Pichu, l’Asie avec le Cambodge, le Laos et la Thaïlande. Trois régions du monde pour un unique projet familial de grande envergure. Un an pour parcourir ce chemin du monde et grandir.

L’école de la vie

La première partie du texte est consacrée aux détails de la préparation du matériel, de l’itinéraire et des voyageurs. Puis vient l’approche du départ et les espoirs et les craintes qui le nourrissent. L’avant départ permet aussi d’aborder la question des enfants. Les parents, que n’ont-ils pas entendu de reproches générés par l’incompréhension de la situation ! Inconscients de partir avec de si jeunes enfants, égoïstes faisant passer leur rêve avant l’intérêt de leurs enfants, pourtant il s’agit de tout le contraire. « Si nous avons choisi de partir ainsi, c’est notamment pour eux. Nous avions envie de leur offrir ce que nous avons de plus précieux : notre temps. Nous voulions qu’ils acquièrent quelques notions de ce que nous offre l’école de la vie. »

Le voyage nous rend fragile

Outre les paysages, le dépaysement, le plus important pour la famille furent les rencontres. « Le voyage à vélo a le curieux avantage de nous rendre fragiles. Chaque jour nous avons besoin de l’autre pour trouver de l’eau, un peu de nourriture et un lieu pour s’abriter. Ces recherches sont l’occasion de rentrer en contact avec la population locale. » Ces rencontres furent en grande majorité placées sous le signe de la générosité, la curiosité aussi car la famille ne passait jamais inaperçu avec ses deux tandems et sa remorque.

Le temps passe trop vite

Le temps passe toujours trop vite quand la vie est belle et déjà se profile l’horizon du retour en France. A peine revenu dans une vie sédentaire, Christophe rêve de repartir, mais pour les années à venir le souhait des autres membres de la famille est plutôt de jouir des bienfaits de la vie sédentaire… Alors patience.